La chronique du Dr Bruno Blaisse, Responsable média de l’ IMHE Biarritz Pays Basque – Hypnosium
PREAMBULE :
Vous trouverez en pièce jointe le 02 MODE D’EMPLOI (qui explique l’esprit de chaque rubrique et la façon de l’utiliser au mieux), le dossier QUI EST-CE» (Pour mieux identifier les auteurs ou intervenants cités) et le dossier QUI EST-CE (pour mieux définir certains termes employés). Ces dossiers sont très incomplets et sans prétention car je les renseigne au fur et à mesure de mes lectures, n’y voyez aucun parti-pris…
Je fais de mon mieux pour rédiger une chronique « non genrée », toutes iels fautes d’accord ne sont pas involontaires…
EDITORIAL :
Ce mois-ci j’ai réussi à terminer le compte-rendu des dernières Journées Hypnotiques de Biarritz* que je vous invite à découvrir ainsi que les vidéos en rapport (vous pourrez même découvrir l’enregistrement complet de certains ateliers), sinon le dernier numéro de Cerveau est psycho est consacré aux biais cognitifs* et ne manque pas d’intérêt.
Enfin Noël approche : pourquoi ne pas mettre dans la hotte un abonnement à Hypnose et Thérapies Brèves ou un des livres dont je vous ai parlé… ou d’autres du catalogue des éditions Satas !
Joyeuses fêtes, bienvenue aux nouveaux inscrits (entre autres de Bayonne) et à l’année prochaine.
Le numéro 67 est donc paru et je vous ai parlé le mois dernier de l’article de Dominique Megglé* « Hypnose physiologique et hypnose pathologique ».
- Aveuglé par mon biais cognitif personnel « Megglé = article intéressant et amusant », je n’ai lu que plus tard « Monsieur Jourdain et la thérapie brève » de Virginie Lagrée* et ce n’est qu’aujourd’hui que je peux vous dire à quel point cet article m’a passionné et ému.
En fait l’autrice, à partir d’exemples de prises en charge de patients « lourds » suivis en accueil familial thérapeutique, nous offre un magnifique témoignage de l’importance de ces personnels de santé qui prennent en charge des patients difficiles chez eux nuit et jour et dont beaucoup démontrent une intuition thérapeutique surprenante.
Chaque exemple de comportement « spontané » de ces tiers sécures* est rapporté à une « technique » de thérapie brève, découverte intuitivement.
Je ne sais pas exactement quelle est la formation donnée à ces familles (a priori un agrément départemental suffit !) mais je crois que nous pouvons leur apporter beaucoup et l’inverse aussi.
Un article à garder pour le relire quand le moral flanche.
- « Le frisbee écrit ». Sous ce titre énigmatique Bogdan Pavlovici* montre comment utiliser les échanges de courriers pour garder le contact avec des patients difficiles dans des conditions difficiles. L’exemple choisi est une belle leçon de thérapie et je vous invite à le découvrir.
- Dans l’Espace Douceur j’ai bien aimé « Douleur d’amputation, l’hypnose comme remise en mouvement » de Véronique Betbèze* qui présente une belle observation de prise en charge d’un diabétique artéritique et « Hypnose en soins palliatifs » de Magali Farrugia*, magnifique observation d’un accompagnement en fin de vie, particulièrement intéressant à lire en cette époque de débat sur l’euthanasie.
- Ce numéro comporte aussi de très nombreux témoignages d’affection d’anciens élèves ou collaborateurs de Didier Michaux*, récemment décédé, dont l’apport à l’enseignement et la reconnaissance de l’hypnose moderne fut considérable.
- Enfin remarquez l’article de Stefano Colombo* sur « Le deuil » (qui met en valeur le concept de discrétion* cher à Lionel Naccache*), sans doute moins confusionnant que d’habitude …mais surtout très émouvant !
DANS LES KIOSQUES :
Ça m’intéresse HS. « Mieux dormir ». Automne 2022. 5.95 €.
- Encore un numéro spécial sur le sommeil… (Au fait est-ce qu’à présent les étudiantes en médecine ont au moins un cours sur ce sujet dans leur cursus ?) Celui-ci est plutôt mieux fait que beaucoup d’autres et assez complet.
- J’ai bien aimé l’article sur les « 12 bizarreries de nos nuits » ou « Comment fuir un cauchemar » qui fait l’éloge de la RRIM* (ou RIM*).
- Quant à l’article « Côté méthodes douces » il effleure sophrologie*, cohérence cardiaque*, luminothérapie*, méditation de pleine conscience*, acupuncture, homéopathie, yoga, relaxation de Jacobson, réflexologie* plantaire et même un petit encart sur l’hypnose assez correct mais très bref.
Au total un numéro pas sans intérêt mais sans plus.
Question de philo. Septembre 2022. 8.9 €.
- « La manipulation en question ». Ce premier article du dossier du même nom est dû à la plume d’Isabelle Nazare-Aga* qui cite le « Petit traité de manipulation » de Joule* et Beauvois* et les travaux de Philippe Breton* avant de faire la promo de son dernier livre.
- « Les autres et moi » est en fait un article sur le pervers narcissique bien rédigé et assez détaillé. Seul bémol je n’arrive pas à trouver les références exactes de son auteur Joël Boutonnet*, présenté comme psychiatre.
- « Conseils avisés d’experts » présente les opinions de Jean-Marie Abgrall*, Marie-France Hirigoyen* et Christel Petitcollin*.
- « Besoin ou désir de l’autre ? » Ce premier article du dossier « Les autres et moi » est un bon exposé philosophique sur la question. Par contre les autres articles du dossier méritent un détour…, pour les éviter tant ils sont creux.
- « Télépathie : les secrets de la transmission de pensée ». Cet article m’a immédiatement mis en communication avec Casimir de « L’île aux enfants » (oui je sais ça date !) tant cet article m’évoque le gloubi-boulga dont se délectait cette sympathique marionnette !
Au total : Je ne connaissais pas cette revue et ce n’était pas plus mal !
01 Net. 16 Novembre 2022. 4.3 €. « Internet nous rend-il cons ? »
- Grave question à laquelle le psychologue Michaël Stora* répond « Oui, les réseaux sociaux ont fait de nous des cons ». Dans cet excellent article, à charge et à décharge, une première partie donne la parole à l’addictologue Alexis Peschard* qui présente la différence entre hyperconnexion (excessive) et sur-connexion (souffrance psychique) et propose quelques pistes de solutions. L’addiction aux écrans provoque : déficit de sommeil, anxiété, difficultés relationnelles, troubles de l’attention, repli sur soi, dépression…
Pourtant Michaël Stora* utilise certains jeux en thérapie, notamment avec les enfants hyperactifs et explique pourquoi. Il rappelle également que les jeux vidéo développent trois compétences cognitives essentielles : la spatialisation en trois dimensions, l’intelligence déductive et le multitâche, mais également la coordination main/œil et la rapidité de décision. Pour les réseaux sociaux il insiste sur l’aspect narcissique et cite Justin Rosenstein* qui considère que le « like » (qu’il a inventé) vient « non pas qualifier mais quantifier quelque chose de très intime, l’image de soi que l’on donne à voir ». Enfin il distingue le « jeu » du « game » qui glorifie la performance et l’esprit de compétition.
Bruno Bachimont* nous rassure sur les risques de l’intelligence artificielle et met en valeur la plasticité du cerveau humain.
Enfin la championne de Mind mapping*Tiphaine Chomaz présente les avantages de cette technique de réflexion…
Au total : un excellent article bien documenté qui vaut le coup d’être lu, si vous avez la revue.
Sciences & Avenir. Décembre 2022. 5.3 €. « La science lit dans les pensées ».
L’intelligence artificielle associée à la neuro-imagerie donne des résultats intéressants pour la connaissance du fonctionnement du cerveau mais aussi pour d’autres buts moins enthousiasmants.
Les stimulations cérébrales focalisées ont aussi certainement un intérêt thérapeutique, notamment avec les techniques intravasculaires, mais de grands progrès restent à faire.
Les problèmes éthiques de ces recherches ne sont pas occultés même si les techniques d’assistance aux corps paralysés elles sont plus consensuelles.
Au total : intéressant, sans plus.
Cerveau & Psycho. Décembre 2022. 7 €. « Notre cerveau nous trompe pour notre bien ».
- « L’optimisme, une erreur utile ? » Stefano Palminteri*prend la défense du biais d’optimisme* et du biais de confirmation* et nous explique qu’ils ne relèvent pas de « processus cognitifs de haut niveau » mais de processus cognitifs plus élémentaires et qu’ils ont des avantages même quand ils se trompent. L’exemple développé est celui de l’apprentissage par renforcement* où on observe un « taux d’apprentissage » asymétrique des récompenses et des punitions avec un taux d’apprentissage positif plus important que le taux négatif, d’où l’intérêt de récompenser les succès plutôt que de punir les échecs… (Vous pouvez offrir cet article aux enseignants de votre entourage, à commencer par ceux de vos enfants !). Cette asymétrie prendrait naissance au niveau du striatum* qui est relié au cortex cérébral* par deux voies : une voie directe chargée du renforcement positif et une voie indirecte chargée du renforcement négatif, or la dopamine libérée par le striatum* renforce la voie directe et affaiblit la voie indirecte.
« Ces biais qui vous trompent pour votre bien ». André Didierjean* nous parle d’heuristiques* et présente plusieurs biais cognitifs* : appariement, exposition, représentativité, conjonction, disponibilité, formulation, avec leurs avantages et inconvénients. Autant être averti pour se méfier… - « Un manque d’objectivité aide parfois à mieux décider ». Hugo Mercier* lui aussi présente les avantages des biais cognitifs* mais conteste aussi la nocivité absolue des réseaux sociaux et signale que la théorie des « chambres d’écho* » est remise en question. La science c’est la vie, rien n’est figé !
- « Figé de terreur en pleine nuit ». Voici un bon article de journaliste scientifique (Janosch Deeg*) avec une profusion de référence sur un sujet peu connu : les « paralysies du sommeil » à ne pas manquer si vous vous intéressez aux parasomnies*.
- « Il existe des moyens de soulager la peur des patients ». Eric Hüttmann* présente quelques pistes de contrôle et de traitement de ces paralysies du sommeil. Cette pathologie (généralement bénigne) est plus fréquente que ce que l’on croit, pensez à interroger vos patients.
Au total : encore une fois un numéro très riche et passionnant, reste à trouver le temps de tout lire !
Philosophie magazine. Décembre 2022.6.9 €.
« Notre conscience est constituée d’atomes insécables ». Dans ce long entretien avec Lionel Naccache*(à propos de son dernier livre « Apologie de la discrétion ») la discrétion* doit être prise dans son sens mathématique de « discontinu » (par exemple les nombres entiers naturels par rapport aux nombres réels) car le cerveau ne peut être conscient que d’une seule chose à la fois et passe brutalement (sans continuité) de l’une à l’autre. Il aborde aussi les thèmes de la mémoire (pardon, DES mémoires), de la notion d’espace et de temps (à propos des « place cells* ») et de notre relation au monde (avec un « comme si » de continuité avec tout ce qui n’est pas soi), non sans critiquer au passage certaines conceptions de méditation et indiquer les difficultés de réflexion éthique engendrées par la prise de conscience de cet état discontinu de notre conscience.
Au total : Un excellent entretien aussi scientifique que philosophique et en prime un dossier sur le « wokisme ».
Pleine Vie. Janvier 2023. 4.2 €.
- « Je retrouve des nuits paisibles ! » Quel plaisir de lire un excellent dossier sur le sommeil des « seniors » ! J’y ai même appris des nouveautés : le paracétamol effervescent ou les sprays de mélatonine en cas de réveil nocturne, les lunettes connectées (et remboursées) Ellcie Healthy° pour éviter la somnolence au volant, etc. Pas étonnant vu l’abondance de spécialistes convoqués : Sylvie Royant-Parola*, Marie-Françoise Vecchierini*, Philippe Beaulieu*, Brice Faraut* et Patrick Lemoine*. Autohypnose et EMDR*ne sont pas oubliés. Un très bon dossier.
- « Réussir un Noël en famille malgré les conflits ». Les conseils, d’actualité, d’Éric Trappeniers*.
- « Dépendance à l’alcool : les 5 signes qui doivent vous alerter ». En attendant le « Dry January » ces conseils de William Lowenstein* vous permettront peut-être de ne pas perdre 7 ans pour le diagnostic.
Au total : un achat envisageable si vous vous intéressez au sommeil.
Cap Santé & Bien-être. Automne 2022. 3.9 €.
- « Osez les nouvelles thérapies ». Tout ce que je déteste : article non signé, connaissances plus qu’insuffisantes, pas de vraies références scientifiques, survol des sujets, etc. On y parle d’EMDR*, de « Thérapie par réalité virtuelle » ou « TRV » (le vrai terme est « Thérapie par exposition à la réalité virtuelle* » ou Terv*), zoothérapie*, art-thérapie*… de façon superficielle. Seul point positif : la présentation de la zoothérapie pratiquée par Laeticia Vergnes*.
- « Gérer le stress au quotidien ». Un article très succinct mais pas sans intérêt. J’aime bien l’idée des seaux d’eau sur les épaules que l’on vide en haussant les épaules (bien sur il est difficile de les faire tenir en équilibre… mais en autohypnose c’est possible !).
- « Les bienfaits de la thérapie familiale ». Article assez court et non signé mais qui présente bien ce type de thérapie et donne envie d’y recourir.
- « Créer du lien par les animaux » : Encore un article sur la zoothérapie* mais moins satisfaisant.
- « Les activités pour favoriser l’éveil de bébé ». Pas mal fait. Le plus important : les câlins !
Au total : Pas de quoi dépenser 3.9 €
PRESSE :
« Poutine et l’hypnose ». BFMTV. 23 Novembre 2022. Allez voir un spectacle de Messmer* et vous comprendrez que l’usage de l’hypnose peut être dangereux.
NOTES DE LECTURE :
« Les fabuleux pouvoirs de l’hypnose ». Betty Mamane. Ed Librio. (2017/2022). 5 €.
Lorsque ce livre est paru en 2017 je l’avais feuilleté espérant y trouver une présentation détaillée des liens entre hypnose et neurosciences et j’avais été déçu.
Cette édition est bien moins couteuse mais je suis à nouveau déçu, et même doublement déçu, car de toute évidence l’autrice aime l’hypnose, souhaite la faire connaître et à fait un gros travail de documentation.
Pourtant en lisant ce livre j’ai l’impression de lire un long dossier de revue grand public avec débauche de citations éparpillées et maitrise insuffisante du sujet pouvant arriver, involontairement, à des phrases confuses, voire inquiétantes : « Dans cette phase de « dissociation » (ou de « confusion »), … le sujet ne sent plus son corps… peut tomber en catalepsie : il perd la faculté de contraction volontaire de ses muscles et se fige en plein mouvement. Le corps entier se retrouve bloqué dans une position définie… l’horloge interne se dérègle ». Rassurant ?
L’impression générale est que de nombreux aspects de l’hypnose sont abordés sérieusement mais assez superficiellement et sans que j’arrive à trouver une progression logique, avec souvent un aspect de « catalogue » superficiel, notamment dans la présentation des applications cliniques.
Pourtant certains chapitres sont intéressants et j’ai bien aimé « Faut-il avoir peur de l’hypnose ? » qui traite de la street hypnose* et des « faux souvenirs », par exemple.
Au total : Un livre avant tout destiné au grand public, plein de bonne volonté mais maladroit.
« Mortelle Adèle au pays des contes défaits. » Mr Tran & Diane Le Feyer. Bayard jeunesse. (10/2019/2022). 13.9 €. Un peu déçu pour ma première lecture de cette célèbre héroïne au caractère très marqué. J’espérais trouver un anti-conte de fées un peu plus élaboré, un peu plus fin, mais au moins le personnage d’Adèle s’efforce de casser quelques stéréotypes de genre. En fait je sais ce qui m’a déçu : j’attendais une parodie de contes de fées (comme « Barbe rose » de Solotareff*) et je n’ai eu qu’une parodie de Disney !
PAUSE PARKING :
« Les sorcières ». Patricia Crété. Unique Héritage Editions. (10 2022). 5 €. Mine de rien en plus de belles illustrations ce petit livre offre une intéressante découverte des différentes sorcières d’Europe et d’ailleurs.
Une bonne occasion de sortir des stéréotypes de Disney et de comprendre que chaque culture a sa ou ses sorcières.
Une bonne introduction aux contes de fées (et de sorcières).
THEATRE TELEVISION EXPOSITIONS FILMS ET SPECTACLES :
« Fiction, réalité et fake news ». Quai des savoirs. Toulouse. Jusqu’au 05 février 2023. Gratuit. Une sélection de films scientifiques par des vulgarisateurs scientifiques. On commence à regarder et on ne voit plus le temps passer ! Connaissez-vous le « réflexe du cintre » ? Vos ados oui probablement.
« La grande expérience ». TMC. Mercredi 21 Décembre 2022 à 21 h 25. Spectacle avec le mentaliste Fabien Olicard* autour des phobies.
COMPTE RENDU DE FORMATION :
11 -èmes Journées Hypnotiques de Biarritz : Voir autrement. A Biarritz du vendredi 16 au dimanche 18 septembre 2022 :
- Quel plaisir de retrouver cette atmosphère aussi familiale que studieuse dans le cadre magnifique de Biarritz face à un océan apaisé et ensoleillé.
La grève des aiguilleurs du ciel a empêché Yves Doutrelugne* de nous rejoindre depuis la Belgique mais heureusement ce fut le seul conférencier touché par ce problème.
Les congressistes ne le savent pas mais le vendredi matin est consacré au surf (non je déconne »), à une réunion de formation pour les formateurs de l’Institut Milton H. Erickson de Biarritz et ce fut l’occasion pour Pierre Castelnau*, nouveau président de la CFHTB*, de dresser un constat assez alarmant de l’état actuel de l’enseignement de l’hypnose en France et de la réaction du ministère. Vous pouvez découvrir l’entretien filmé que j’ai eu avec lui à ce sujet sur le site d’hypnosium.
Gérard Fitoussi*, nouveau président « elected » (élu mais non encore en fonction) de l’European Society of Hypnosis* a ouvert ces journées de formation en insistant sur l’importance de la première séance : 20% à 60% des patients ne reviennent pas après ce premier contact… Mais parmi ceux-ci 78% ne reviennent pas parce qu’ils sont satisfaits !
Pierre Castelnau*, nouveau président de la CFHTB*, nous a donné la primeur de ses recherches sur les « biais cognitifs », sujet qui m’intéresse beaucoup, vous avez l’avez sans doute remarqué ! Ce très brillant exposé a présenté l’omniprésence de ces biais dans notre vie mais aussi leur utilité pour notre survie et leurs risques en présentant de très nombreux exemples. Ce sujet très vaste devrait être repris prochainement lors d’une conférence.
Pascale Chami* fût mon premier choix avec son atelier « Le piano olfactif ». Après avoir exploré l’audition en 2021 avec les bols tibétains* cette année elle a mis l’olfaction à l’honneur. Le nerf olfactif a la particularité d’être le seul nerf directement relié au cerveau (le Covid l’a bien mis en évidence) et particulièrement à l’amygdale cérébrale*.
L’Aromachologie* étudie l’influence des odeurs sur nos comportements. Il y a 400 types de récepteurs olfactifs et certaines odeurs interviennent dans la peur, d’autres dans la cohérence amoureuse, etc. La lavande favorise les ondes alpha (EEG) ; la vanille évoque le lait maternel, le réconfort ; l’encens est utilisé dans la transe chamanique*et l’anosmie* affecte fortement le moral. Pour les prématurés il est classique de mettre dans la couveuse un linge imprégné de l’odeur de sa mère.
L’utilisation des odeurs permet une induction rapide, parfois même sans accompagnement verbal, simplement en faisant respirer au patiente une odeur qu’il apprécie et en le laissant se faire porter par cette odeur vers ses souvenirs, ouvrir la fenêtre et découvrir des mystères, des plaisirs, des chemins… avec un accès facile aux émotions. Une régression en âge est fréquente. Une catalepsie* peut être utilisée en faisant tenir au patiente le flacon de parfum dans sa main.Pourquoi ne pas chercher, et ancrer, cette odeur associée au lieu sécure* (et au tiers sécure*) ou proposer de se promener nez au vent ?
- Alain Vallée* lui nous a parlé des « Micro-transes spontanées ou induites » et de leur utilisation.
Tout d’abord il a abordé la notion d’homéostasie c’est-à-dire d’équilibre, d’accordage, entre le corps et l’esprit en insistant sur sa nature « groupale » : le groupe valorise mon action par rapport à des valeurs communes. Il est important de se sentir associé au niveau mental, au niveau corporel, avec ses semblables, avec le monde. Il faut associer une action juste (selon ses valeurs) à la reconnaissance du groupe, d’où les risques de « conflits de loyauté ».
Les micro transes permettent de se réassocier, de pisser, boire, manger, s’étirer… et notre outil principal est l’observation intense, continue, des attitudes, des postures (et de leurs corrections), des gestes relationnels (sourire, poignée de main, strokes*, respiration) et de toutes les réactions en rapport avec le sujet abordé. Dès leur observation il est possible de les ratifier et d’enchaîner avec : « Restez avec ça ».
Il faut savoir créer de l’intensité. Pas de séance sans objectif et cet objectif doit toujours être celui du patient. « Qu’est-ce qui vous fera dire que notre rencontre aura été utile ? » Le subjonctif rend réelles des choses qui n’arrivent pas, tandis que le futur antérieur fait halluciner des choses très probables. La « question miracle » (de De Shazer*) est une induction de transe. Utilisez aussi le récit des « exceptions » (aux solutions dysfonctionnelles) avec un maximum de VAKOG* ou la « conversation d’engagement » (Cf Hypnose et Thérapies brèves n°66).
La « flèche du pire » est un outil exceptionnel : « Si ça continue comme ça qu’est-ce que ça va être votre vie… Et là qu’est-ce que ça vous fait à l’intérieur ? Restez avec ça ». Les moments de détresse sont aussi des moments de sincérité car il y a une association avec le corps. La ratification favorise l’association. « « C’est quoi pour vous ? Que souhaitez-vous à la place ? ».
Utilisez les mouvements alternatifs* si VOUS en avez besoin. C’est un moyen pour être plus proche du patient (voire le toucher si vous utilisez le tapping*), stopper les ruminations*, capter l’attention et stabiliser la relation. Au besoin utilisez la « main de soutien » et approfondissez la transe par la répétition. Faites tout ce dont VOUS avez besoin pour VOUS sentir bien.
Toute séance doit être une « première séance » même (et surtout) la seconde ! A chaque fois le patiente et la thérapeute sont dans un état, un contexte, différents et il faut recréer l’alliance. Observez le paraverbal en vous souvenant que souvent le visage est le moins fiable.
Utilisez la « Conversation d’engagement » : « Qu’est-ce que vous pensez de quelqu’un qui fait ça ? Et quand je vous dis que cette personne qui fait ça c’est vous, qu’est-ce que ça vous fait ? » Il faut respecter la liberté du patient et l’amener à changer de regard sur ses actions. Il n’y a pas de « résistance » mais une maladresse dans la demande du thérapeute. Il faut toujours fournir au patient une porte de sortie honorable.
Et pour finir ne demandez jamais « Comment ça va ? » mais « Qu’est-ce qui va mieux ? » et si la réponse est : « rien » insistez pour voir ce qui « va mieux malgré tout » ou « Qu’est-ce qui fait que ce ne soit pas pire ? ». Pensez à questionner, sans détails intimes, sur le plaisir de pisser, de respirer à fond, de s’étirer, etc. Observez les gestes sans les interpréter mais pour les utiliser. - Yves Halfon*animait l’atelier « Demain c’est aujourd’hui », occasion d’une réflexion sur le temps qui passe par rapport à l’intemporalité de l’inconscient et de la différence entre l’hypnose de soin (hypnose rapide avec dissociation) et l’hypnose en thérapie (qui prend du temps au temps et laisse incuber).
Dans l’inconscient le passé, le présent et le futur se télescopent et « demain c’est aujourd’hui ». D’où l’importance d’une bonne utilisation des temps de conjugaison : les expériences négatives du passé se conjuguent au passé ; les expériences positives du passé se conjuguent au présent ; les anticipations du futur se conjuguent au présent. Le thérapeute doit parler du passé en regardant derrière lui et du futur en regardant au-delà d’iel patient (usage du non verbal).
L’usage des pronoms personnels a lui aussi son importance : le « nous » favorise la complicité entre le thérapeute et l’iel patient, le cotravail ; le « vous » indique le respect, la distance de politesse ; le « il » ponctue le langage dissociatif ; enfin le « je » renforce chez l’iel patiente l’impression de se confondre avec la thérapeute, la fusion.
« Le fait d’utiliser le présent replace le patient dans l’actualité de son action d’apprentissage et potentialise le processus hypnotique » Vous pouvez par exemple remplacer une action habituelle par une action différente en utilisant « Dès que…, alors je… (verbes au présent). » Alors ponctue, crée une rupture et donne de l’élan si on utilise le présent. Alors crée une rupture de pattern et la répétition crée un nouveau pattern.
Les pauses entre les mots, entre les suggestions ont leur rôle : sans pauses logiques le texte est inintelligible ; sans pauses psychologiques le texte est sans vie. La pause psychologique est riche de contenu et éclatante de vie. La pause logique sert à notre cerveau, la pause psychologique sert à notre affectivité.
Une interférence proactive se produit quand des expériences vécues antérieurement se mêlent aux dernières expériences vécues et les brouillent : c’est le symptôme qui persiste dans le présent. Une interférence rétroactive se produit quand les expériences les plus récentes brouillent celles que l’on a déjà mémorisées : c’est au centre du travail du patient avec le thérapeute. Il faut demander au patient de parler de son dernier projet réalisé, de raconter sa dernière consultation… une fois « guéri ».
Pour Teresa Robles* nous utilisons le temps passé pour parler des problèmes et le temps présent pour faire référence au changement. Le gérondif (forme verbale utilisant un verbe au participe présent précédé de « en » : « il chante en travaillant ») ou la locution « en train de » est encore préférable, car c’est un présent en mouvement.
Giorgio Nardone* lui propose la « technique de l’alpiniste » : préparer tout le trajet à l’envers, depuis le sommet vers la base. « Cela s’est passé comme cela la semaine prochaine dit le lapin à Alice en regardant sa grosse montre à gousset » écrit Lewis Carroll. On peut proposer à un étudiante anxieux de faire une régression depuis le succès à son examen jusqu’à aujourd’hui en détaillant les étapes qui vont de l’un à l’autre. Et ne vous privez pas de dire (et faire dire) : « Je suis fier parce qu’un jour j’ai… » (et non j’étais).
Gardons comme conclusion ce titre du tableau de Titien « Les trois âges de la vie » : « Tirant la leçon du passé, le présent agit avec prudence pour ne pas compromettre l’action future. »
- Daniel Quin* dans son atelier « Devoir de mémoire » nous propose une prise en charge des phobies en 7 étapes mais rappelle que l’attribution externe*est un gros frein en thérapie.
1 : Une demi-heure de passion. C’est la prescription de tâche popularisée par Giorgio Nardone* : Chaque jour à heure fixe (programmer le portable) l’iel patient doit vivre (en pleine conscience) toute émotion qui participe à son problème de la manière la plus intense possible avec toutes ses composantes cognitives, émotionnelles et physiques.
2 : Le carnet de bord. Le patiente doit acheter un carnet spécial (au choix du thérapeute) et partager chaque page en deux parties : à gauche iel indique les dates, lieux, circonstances de l’apparition du trouble ; les pensées, émotions et ressentis physiques pendant la crise ; les circonstances de la sortie de crise. A droite il note (de 1 à 10) pour chaque étape le degré de souffrance et le degré de résistance. Cette tâche permet d’identifier les déclencheurs, de plus, le fait d’écrire retarde et diminue la crise.
3 : Le pont affectif. Après avoir recueilli (en pleine conscience) le compte-rendu de la demi-heure de passion le thérapeute induit une transe hypnotique et fait revivre au patiente ce compte-rendu en l’amplifiant au maximum (mais en plaçant l’iel patiente dans un « milieu de nulle part » agréable). Ce lieu remplace le lieu sécure* (confort, bien être, sérénité) et peut prendre l’aspect d’un rond-point avec plusieurs routes et éventuellement un chemin vers un lieu sécure.
4 : Résolution en transe. Laisser s’éteindre le comportement et être assez fort pour faire face. Faire compter de 1 à 10 et à 10 : le comportement a disparu. Il faut introduire un ancrage* (qui servira d’interrupteur d’autohypnose) mais cet interrupteur est psychique : « A partir de maintenant, chaque fois que vous aurez besoin de retrouver… décidez de laisser la légèreté revenir dans votre main » et observez ne lévitation* de l’index par exemple.
5 : Gestion des déclencheurs. En transe amenez l’iel patiente dans son lieu sécure* et montrez-lui des écrans d’ordinateurs correspondant à chacun des principaux déclencheurs, puis demandez à l’iel patient de procéder à l’effacement des programmes puis de jeter les disquettes à la poubelle. Arrêtez l’ordinateur et redémarrez-le : l’écran est vierge.
6 : Accédez à la mémoire traumatique. En pleine conscience proposez au patient de tenir un pendule et de se concentrer pour obtenir un mouvement pour « oui », un autre pour « non » et un troisième pour « je ne sais pas ». Induisez une transe et dites : « Si votre esprit inconscient pense qu’un évènement ancien est à l’origine du problème votre pendule va le signaler ». Si « oui » dites : « Si votre esprit inconscient peut partager maintenant avec le conscient vos doigts s’écartent et quand le pendule touche le sol une image apparaitra et vous pourrez la communiquer en conscience ».
7 : Traitement par le Mesmay*. Utilisez les mouvements alternatifs* pour travailler cette image.
Dominique Megglé* nous a offert en avant-première ses réflexions sur « Hypnose physiologique et hypnose pathologique » qui viennent d’être publiées dans le numéro 67 d’Hypnose et Thérapies Brèves*et dont je vous ai parlé le mois dernier.
Il rappelle donc les liens entre conscient et inconscient et l’importance de garder la porte ouverte entre les deux pour laisser circuler les informations dans les deux sens.
Oublier c’est confier son travail à l’inconscient : l’amnésie joue un rôle fondamental. Quand l’inconscient reçoit du matériel il le compare à tout ce qu’il a déjà en mémoire, puis le désassocie, le recombine et le renvoie vers l’esprit conscient sous forme d’intuition, d’inspiration, de suggestion post-hypnotique, d’illumination…
Et si l’inconscient semble être un « foutoir » en apparence, il est plus juste de le voir comme le lieu où se réunissent les ingrédients nécessaires pour réussir la recette.
Souvent l’esprit conscient empêche le bon fonctionnement de la porte et veut tout garder présent : souci, anxiété, phobie, TOC, ruminations : « Faut pas que j’oublie ».
En cas de ressentiment (injustice non réparée) deux solutions : la vengeance, qui ne doit jamais être consciente mais être utilisée de manière inconsciente : oubli, amnésie ; ou le pardon car la remise de dette rompt le lien qui entrave.
L’esprit conscient a peur du nouveau et préfère du connu (inconfortable au besoin) et rechigne à ouvrir la porte aux intuitions de l’inconscient. Il est un peu « bouché » quoi ! Il est donc très utile d’utiliser le WD-40 (dégrippant) hypnotique par des séances répétées qui assouplissent le passage entre conscient et inconscient en variant les exercices hypnotiques (catalepsie, lévitation, etc.) L’hypnose est intrinsèquement thérapeutique si on explore les phénomènes hypnotiques (régression, amnésie) !
La ratification est LE traitement de la douleur (et de la dépression), elle induit une amnésie de soi-même (ces patients sont autocentrés, n’entendent pas les autres) et ouvre la porte entre conscient et inconscient.
Dans l’hystérie on observe une utilisation pathologique de phénomènes normaux (paralysie hypnotique par exemple) par une personne qui cherche à attirer l’attention sur elle car elle se croit « vide », « inconsistante ». Il faut donc déconstruire cette croyance : gardez une position basse et proposez au patient de « Produire autant de symptômes qu’il en a besoin pour faire disparaitre les autres ». Ensuite demandez : « Expliquez-moi comment vous avez fait ».
Dans la dépression il y a une hallucination négative : tout le positif antérieur n’existe plus. Il faut ratifier et capter l’attention d’iel patient pour le sortir de cette transe négative.
Le traitement est le même pour la douleur.
On ne nait pas avec une phobie. La phobie est une idée idiote qui profite d’un état de fragilité qui rend hypersuggestible chaque fois que l’attention est diminuée (asthénie mentale, surmenage, etc.), dispersée (anxiété, propagande) ; ou explosée (confusion, perte de repères, perte de sens : ex deuil). Dans la phobie le discours intérieur est le carburant du trouble. Son rôle est de bloquer la « peur que cela arrive ». Il faut donc bloquer le raisonnement par tous les moyens disponibles (surprise, choc, paradoxes, etc.) et développer ensuite des ruses pour éviter « la peur d’avoir peur ». On utilise les émotions, la curiosité, etc. et on avance par des expériences (mise en mouvement), pas par des raisonnements, en s’appuyant sur les valeurs d’iel patiente.
Enfin pour les addictions l’idée de base est que nous avons des centaines d’habitudes, souvent agréables, mais certaines peuvent être (ou devenir) délétères (tabac, alcool, etc.) mais pas à court terme. Il faut donc sincèrement ratifier la maladie et ne pas chercher à priver l’iel patient de son habitude mais l’amener à envisager un avenir plus libre et plus agréable. La projection dans le futur a toute sa place ici !
- Enfin Corinne Moulet*nous a présenté « La cuisine de la vie ». Ce fût l’occasion de revisiter le G du VAKOG… et de « pédaler dans la semoule » ou « mettre du beurre dans les épinards » avant «la fin (faim ?) des haricots » !
La nourriture est un bon « doudou » , un calmant, une solution… mais, comme souvent cette solution devient un problème.
Le but n’est pas de se restreindre mais de modifier sa façon de manger. Ce que nous mangeons devient nous-même. Les régimes ne marchent pas, pire : ils créent le désir, quand il est trop fort on craque et « foutu pour foutu » on se gave.
La nutrition intuitive est innée : le bébé repu repousse le sein… Le « mangeur intuitif « est occulté par le « mangeur cognitif » et/ou le « mangeur émotif ».
Il faut honorer sa faim, découvrir le plaisir de manger (sans culpabilité), autoriser tous les aliments, cesser de catégoriser, respecter son corps tel qu’il est, honorer sa santé par ses papilles gustatives, observer les signes qui nous indiquent la satiété et cesser de manger quand ils apparaissent.
L’exercice physique doit être un plaisir, non une corvée obligatoire pour perdre du poids !
On ne retire totalement aucun aliment mais on change les quantités (ni trop, ni trop peu), on mange lentement en observant les goûts, les textures, la température, etc. et surtout les signes de satiété.
Pour les personnes seules, la télévision peut être un accompagnement, mais en bruit de fond.
L’hypnose est utile pour aider à modifier les comportements, réinitialiser les 5 sens (Gustave Brosseau*) mais il faut aussi déconstruire les fausses croyances.
Il faut créer une nouvelle réalité :
Pourrir le symptôme : compter le nombre de fois où le bras se lève vers la bouche chaque jour
Elargir la vision de son assiette ;
Manger en pleine conscience, etc.
Pour terminer Corinne nous a donné la recette du « bocal de la nourriture de sa vie » :
Prendre un grand bocal avec un couvercle hermétique.
Y mettre un par un des aliments en plastique (de décoration ou de panoplie de marchande des 4 saisons) en choisissant ses préférés.
Rajouter des paillettes (type décoration de table de Noël) pour les bons souvenirs dans les intestins.
Rajouter des étoiles (type décoration de table de Noël) pour les surprises à venir.
Rajouter la couleur de la vie (sirop ou colorant).
Puis remplir avec de l’eau.
Secouer et admirer le spectacle !
Garder à portée de main pour disposer facilement de cette métaphore du plaisir et de la beauté des aliments.
Au total : un excellent congrès et je vous souhaite de découvrir le prochain du 15 au 17 Septembre 2023.
ADDICTIONS :
« La 3-MMC, une drogue d’initié devenue populaire ». Libération. 15 Novembre 2022. (2 mn 26).
« Primary Care Moves Patients With Addiction to Self-Advocacy. » (Les soins primaires déplacent les patients toxicomanes vers l’affirmation de soi). Medscape. 16 Novembre 2022. Et si vous lisiez « Si mon médecin m’écoutait » ?
« Les nouvelles drogues de synthèse attirent de plus en plus de clients ». France Inter. Secrets d’info. 26 Novembre 2022. (35 mn). Envie de jouer à la roulette russe avec les NDS* ?
« Highly processed foods « as addictive » as Tobacco » (Les aliments hautement transformés sont « aussi addictifs » que le tabac). Medscape. 25 Novembre 2022. A quand une affiche avec un cow-boy à cheval dégustant un burger au soleil couchant ?
« 3-MMC, Buddha blues, Tina : les nouvelles drogues de synthèses gagnent du terrain ». France Inter. 25 Novembre 2022. Une enquête passionnante et désespérante. Bonnes fêtes !
COMMUNICATION :
« Comment la post-vérité a-t-elle gagné une place si importante dans notre quotidien ? » Libération. 16 Novembre 2022. Un entretien passionnant avec James Owen Weatherall*.
« Techniques de manipulation : comment les repérer, les déjouer et s’en servir à bon escient ? » Psychologies. 21 Novembre 2022. Un entretien avec Robert-Vincent Joule*, co-auteur du célèbre « Petit traité de manipulation ».
« 3 formulations courantes qui prouvent qu’on ne vous écoute pas ». Psychologies. 23 Novembre 2022. Pas d’alliance sans ratification de la souffrance.
« What happens when doctors and patients interrupt each other ? » (Que se passe-t-il lorsque les médecins et les patients s’interrompent ?). Medscape. 23 Novembre 2022. Un début de progrès. Ecouter, ratifier et éventuellement, reformuler…
« Que nous apprend la maladie ? » France Culture. 01 Décembre 2022. (58 mn). Empathie et philosophie.
« Les influvoleurs, du rêve à la réalité ». France Inter. Zoom zoom zen. 02 Décembre 2022. (55 mn). Nous vivons dans un drôle de monde !
« Les disputes dans une famille ou dans un couple sont des opportunités de soigner des blessures ». Libération. 09 Décembre. Dans cet article (malheureusement réservé aux abonnés), le philosophe Maxime Rovere* montre à quel point philosophie et psychologie se complètent.
COVID-19 :
« Les dérives sectaires ont explosé depuis la pandémie de COVID ». Medscape. 10 Novembre 2022. Pas de surprise les charognards profitent toujours des proies fragilisées par l’angoisse.
DEUIL SOINS PALLIATIFS :
« Pourquoi devenir croque-mort ? » France Culture. 23 Novembre 2022. (58 mn). Les réponses du sociologue Julien Bernard*.
« Euthanasie, soins palliatifs, directives anticipées… Huit mots pour mieux comprendre le débat sur la fin de vie ». Francetvinfo. 09 Décembre 2022. Un article vraiment éclairant à diffuser autour de vous. Combien de soignants ignorent encore le rôle exact de la « personne de confiance » ? Et combien de personnes de confiance n’ont jamais discuté avec l’iel patiente de ce qu’elle veut vraiment ?
« Cancer patients struggle to access psilocybin before they die »( Les patients cancéreux ont du mal à accéder à la psilocybine avant de mourir). Medscape. 13 Décembre 2022. En fait un article très « américain » sur les réglementations d’accès à certains médicaments aux USA.
DOULEUR
« Et si c’était de la douleur ? » Fondation Apicil. YouTube. (15 octobre 2019). (33 mn 17). Petit film sur la prise en charge de la douleur chez les personnes du spectre autistique. Découvrez la grille GED-DI*(prononcer Jedi comme dans Star Wars).
« Acupuncture Linked to Reduced Joint Pain for Up to a Year. » (L’acupuncture liée à la réduction des douleurs articulaires jusqu’à un an). Medscape. 16 Novembre 2022.
« Placebo effect a major driver of pain reduction in cannabis trials » (L’effet placebo est un facteur majeur de réduction de la douleur dans les essais sur le cannabis). Medscape. 09 Décembre 2022. Rien de surprenant.
GERONTOLOGIE :
« Feet Off the Gas : How to Help Patients Hang up Car Keys » (Ne bougez pas : comment aider les patients à raccrocher leurs clés de voiture). Medscape. 28 Novembre 2022. Une étude intéressante sur un sujet peu abordé : comment inciter les personnes âgées à renoncer à la conduite automobile.
GYNECO-OBSTETRIQUE SEXOLOGIE :
« Postpartum post-traumatic stress disorder : an underestimated reality ? » (Trouble de stress post-traumatique post-partum : une réalité sous-estimée ?) Medscape.15 Novembre 2022. La pédopsychiatre Ludivine Franchitto* insiste sur la fréquence sous-estimée des Syndromes de Stress Post Traumatiques* (en abrégé PTSD* ou ESPT* ou SSPD*) non seulement chez les accouchées mais également dans le personnel de santé ainsi que sur les conséquences pour le bébé. Un des signes annonciateurs, outre les grossesses compliquées, est la présence de vomissements incontrôlables pendant la grossesse. Le traitement associe TCC* et mouvements alternatifs*.
« Amour : Ce que votre chanson préférée dévoile de votre style d’attachement ». Psychologies. 07 Novembre 2022. Une occasion de réviser les trois types d’attachement et de compléter ses informations sur l’iel patient, à condition qu’iel comprenne vraiment les paroles !
« La PrEP, une révolution ? » France Inter. Zoom zoom zen ? 06 Décembre 2022. (55 mn). Une excellente émission sur cette technique de prévention du Sida.
MEDITATION :
« La méditation pour se libérer des opioïdes ». Sciences & Avenir. 27 Novembre 2022. De l’influence des ondes thêta.
PEDIATRIE :
« Faites des gosses ». Louie Média. 16 Novembre 2022. (29 mn).
Dernier épisode : « Comment ne pas transmettre ses traumatismes à ses enfants ? » avec Serge Tisseron*.
« Raconter ses souvenirs d’enfance à ses enfants forge leur santé mentale. » Psychologies. 22 Novembre 2022. Une étude sur 20 ans valorise le Reminiscing*.
« Entendre l’indicible » : un documentaire se penche sur la libération de la parole chez les enfants victimes de violence ». Francetvinfo. 23 Novembre 2022. Présentation du reportage du même nom.
« Entendre l’indicible ». France 2. Infrarouge. 23 Novembre 2022. (58 mn). Reportage sur l’unité de l’hôpital de Saint Malo spécialisée dans l’accueil d’enfants victimes de violences qui associe enquêteurs et psychologues.
« Artiste, Yoa chante sur la santé mentale de la jeune génération. » francetvinfo. 29 Novembre 2022. (3 mn 02). Dépression, anxiété, insomnie, TCA* cette jeune chanteuse s’exprime très librement.
« Contes : peur ou contre la chair de poule ? » Libération. 30 Novembre 2022. Comme dirait Jean-Claude Espinosa* : pas n’importe quel conte à n’importe quel âge.
SCIENCES & NEUROSCIENCES :
« Ces 10 chansons qui nous rendent heureux, selon la Science ». Psychologies. 25 Novembre 2022. Un article sérieux qui pourrait vous donner des idées en auto-prescription ou en prescription de tâche.
SOMMEIL :
« Le sommeil et son impact sur la santé ». Medscape. 04 Novembre 2022. Une étude sur 8000 fonctionnaires anglais.
« Voici la technique qui marche pour arrêter de faire des cauchemars ! » Ça m’intéresse. 26 Mars 2022. Découvrez la RRIM*.
SYNDROME DE STRESS POST TRAUMATIQUE :
« New kid on the block » may help relieve PTSD, panic disorder » (« New Kid on the Block » peut aider à soulager le SSPT et le trouble panique). Medscape. 23 Novembre 2022. Un nouveau traitement qui met l’accent sur la relation entre la respiration et le psychisme mais me semble d’un intérêt encore très flou. Comme il y a des machines à vendre il est probable qu’il va avoir une grande publicité
« Aerobic exercise augments PTSD therapy » (L’exercice aérobie augmente les effets de la thérapie du SSPT). Medscape. 06 Décembre 2022. Aucune piste de traitement n’est à négliger.
THERAPIE :
« Anxiété : comment elle influence notre mémoire et crée de faux souvenirs ». Psychologies. 18 Novembre 2022. On ne se méfie jamais assez de sa mémoire !
« Spirituality an Important Coping Mechanism for Neurologic Disease » (La spiritualité, un mécanisme d’adaptation important pour les maladies neurologiques). Medscape. 16 Novembre 2022. Une ressource à ne pas négliger.
« Comment la température de notre maison agit sur notre santé mentale ». Psychologies. 08 Novembre 2022. Ma chaudière est en panne depuis un mois… et je confirme les effets négatifs ! Mais le vrai problème n’est-il pas que dans notre riche pays (7-ème puissance mondiale !) tant de personnes n’aient pas les moyens de se chauffer correctement ? Sans parler des 300 000 SDF (Chiffre de 2020).
« Struggling to focus ? Try video games » (Vous avez du mal à vous concentrer ? Essayez les jeux vidéo). Medscape. 28 Novembre 2022. Un jeu (EndeavorRx) destiné aux enfants avec TDAH*est utilisé pour traiter les troubles de l’attention des personne âgées. Une idée de cadeau pour Noël ?
« Gestion des émotions : 5 exercices incontournables pour faire la paix avec ses émotions. » Psychologies. 04 Décembre 2022. Des conseils de base qui ne sont pas sans intérêt. Je suis plus circonspect sur les thérapies proposées qui mêlent tout sans hiérarchie.
« Santé mentale : qu’est-ce que la règle des 3-30-300 ? » RTL. 12 Décembre 2022. (3 mn 22). Les bienfaits de la nature.
« Le hasard peut nous rendre aussi bien heureux que malheureux« . Sciences & Avenir. 14 Décembre 2022. Présentation du livre de Patrick Clervoy* : « Le hasard enchanté ».
TROUBLES DU COMPORTEMENT ALIMENTAIRE ET DIETETIQUE :
« Manger assez et devenir avocat ». Louie Media. Faites des gosses. 30 Novembre 2022. (31 mn). Alimentation des enfants et héritage familial…
« Youths Have Strong Opinions on Language About Body Weight » (Les jeunes ont des opinions bien arrêtées sur le langage relatif au poids corporel). Medscape. 01 Décembre 2022. C’est en Amérique mais la démarche vaut aussi pour la France. Le B.A BA de la communication thérapeutique : le respect.
« Teen’s undisclosed dieting may precede an anorexia nervosa diagnosis. » (Le régime non divulgué d’un adolescent peut précéder un diagnostic d’anorexie mentale). Medscape. 09 Décembre 2022. Un signe à ne pas négliger.
CONFUSION :
- Une nouvelle technique de manipulation : lorsque vous souhaitez fermer certaines fenêtres publicitaires non désirées (pop-up*) sur l’écran de votre ordinateur vous cliquez sur la x. J’ai déjà signalé que parfois elle est non pas en haut à droite mais en bas à gauche… mais il y a une autre variante : cliquer sur la x ne ferme pas la fenêtre mais ouvre, discrètement, une liste de choix optionnels (où effectivement figure l’option fermer) ce qui permet d’augmenter le temps d’exposition au message et de favoriser sa lecture en utilisant une rupture de pattern* qui casse le biais cognitif* qui amène à cliquer automatiquement en haut à droite et donc nous oblige à consacrer un minimum d’attention focalisée à cette fenêtre qui ne se ferme pas ! Bravo pour la technique. La parade consiste à refuser les pop-ups.
- « Respirez à fond, l’inspiration favorise la création ».
- « Cela s’est passé comme cela la semaine prochaine dit le lapin à Alice en regardant sa grosse montre à gousset ». Lewis Carroll.
- « Quand il fait un « coup droit », quel bras utilise un joueur de tennis gaucher ? »
METAPHORES :
« Un sac vide ne tient pas debout ». En fait il s’agit d’une image à déconstruire quand elle est utilisée (par des parents par exemple) pour inciter les patients à se remplir (se resservir, finir les plats, etc.).
OUTILS :
« Echelle GED-DI ». Pediadol.
« BISOU ». Une astuce pour limiter les achats compulsifs : 5 questions à se poser avant de cliquer. En ai-je Besoin ? Immédiatement ? N’ai-je pas déjà quelque chose de Semblable ? Quelle est l’Origine de cet objet ? Est-ce vraiment Utile ?
« EndeavorRx ». Un jeu spécifique pour les enfants avec TDAH*.
« Quiz VIH » : Un outil gratuit et ludique du CRIPS* d’Île de France.
« VIH : Transmet ? Ne transmet pas ? » Un outil gratuit et ludique du CRIPS* d’Île de France.
VIDEOS :
« Le Piano olfactif ». Pascale Chami. Journées Hypnotiques de Biarritz 2022. (10 mn 53). Entretien sur la puissance de ce sens et son utilisation en hypnose. Nous n’avons pas parlé du « vabbing* », est-ce vraiment un oubli ?
« Le bocal de la vie ». Corinne Moulet. Journées Hypnotiques de Biarritz 2022. (08 mn 30). Voyage en hypnose dans les saveurs et les odeurs.
« Un pas de côté : la première fois, la seconde fois ». Gérard Fitoussi. Journées Hypnotiques de Biarritz 2022. (16 mn 23).
« Le devoir de mémoire ». Daniel Quin. Journées Hypnotiques de Biarritz 2022. (1h 35 mn). Le temps en hypnose.
« Les inductions non verbales ». Daniel Quin. Journées Hypnotiques de Biarritz 2022. (07 mn 11). Ou comment se sortir d’une « blague » de Dominique Megglé et faire une induction avec un patient sourd !
« Micro transes induites ou spontanées ». Alain Vallée. Journées Hypnotiques de Biarritz 2022. (1h 32 mn).
« Ados. Palette d’outils pour la confiance en soi ». Marie Clotilde Wurz de Baets. Journées Hypnotiques de Biarritz 2022. (1h 13 mn).
« Harcèlement scolaire ». Marie Clotilde Wurz de Baets. Hypnosium. Novembre 2022. (8 mn 48). Les fondamentaux de la prise en charge de ce problème trop fréquent.
« Moi sans tabac ». France Inter. C’est encore nous. 21 Novembre 2022. (5 mn 03). La chronique de Thomas VDB pour rire et réfléchir
« Douleur et hypnose en pédiatrie avec la fondation APICIL ». 2015 (5 mn 20). Un petit film très motivant.
« Dylan Thiry fait un placement produit pour un médicament contre le cancer non vendu en France ». YouTube. 15 Novembre 2022. (1 mn 11). Combien de jeunes autour de vous ont vu cette vidéo ? Qu’en pensent-ils ?
« La majorité a-t-elle toujours raison ? » YouTube. Fouloscopie. (19 mn 12). Une bonne occasion de découvrir les émissions de Mehdi Moussaïd*dont j’ai apprécié la participation à l’exposition du « Quai des Savoirs » à Toulouse.
« Le « réflexe du cintre » est… surprenant ! » YouTube. Scilabus. (13 mn 08). Un bon exemple de démarche scientifique par Viviane Lalande* elle aussi remarquée à l’exposition du « Quai des Savoirs » à Toulouse.
VIE PROFESSIONNELLE :
« Dérives thérapeutiques : la santé en danger ? » Bulletin de l’Ordre des médecins. Novembre 2022.
Un bon début mais à quand une véritable reconnaissance de l’hypnose ?
« Scriboupsy : le logiciel qui facilite le quotidien des psychologues ». Psychologies. 24 Novembre 2022. Pour 27 € par mois cela me semble intéressant, mais je ne suis pas psychologue libéral. A vous de voir et merci pour vos appréciations.
« A Toulouse, les psychiatres et infirmiers psys obligés de « trier les patients ». francebleu.fr. 29 Novembre 2029. Qu’à Toulouse ?
VOCABULAIRE :
« Apprentissage par renforcement » : Processus cognitif qui nous permet de modifier ns choix en fonction des résultats obtenus par le passé dans des situations similaires. Il permet de modifier son comportement pour maximiser les récompenses et fuir les punitions. En intelligence artificielle, plus précisément en apprentissage automatique, l’apprentissage par renforcement consiste, pour un agent autonome (par exemple un robot), à apprendre les actions à prendre, à partir d’expériences, de façon à optimiser une récompense quantitative au cours du temps.
« Attribution causale » : Processus par lequel les personnes expliquent et jugent autrui et l’environnement dans lequel elles évoluent en inférant les causes des comportements et des évènements. On distingue les attributions externes* et les attributions internes*. Ce concept est dû à Fritz Heider*.
« Attribution externe » : Attribution causale* dans laquelle la cause invoquée est extérieure au patient (situation, autre personne, etc.).
« Attribution interne » : Attribution causale* dans laquelle la cause invoquée est interne au patient (dispositions, personnalité, etc.).
« Biais d’optimisme » ou « Optimisme comparatif » : Tendance à modifier ses croyances préférentiellement en prenant en compte des informations à caractère positif, et en négligeant celles qui font moins plaisir. Appliqué à soi ce biais cognitif amène une personne à croire qu’elle est moins exposée à un événement négatif que d’autres personnes. Si cette croyance comporte un risque ou entraîne une erreur, on parle alors d’optimisme irréaliste.
« Grille GED-DI » ou « Echelle GED-DI » ou « NCCPC » : Grille d’Evaluation de la Douleur- Déficience Intellectuelle » ou Non Communicating Children Pain Checklist. Outil d’évaluation de la douleur chez le patient ne pouvant communiquer verbalement, ne pouvant s’auto-évaluer, en relation avec un handicap cognitif, essentiellement dans le cadre du polyhandicap. Plus récemment des travaux ont validé son emploi chez des enfants ou adultes avec signes de la sphère autistique.
« Neuroception » : Capacité de ressentir un sentiment de sécurité, de danger, ou de péril par le biais d’indices viscéraux, dans l’environnement et au sein des relations interpersonnelles. Perception réflexe non consciente. « Signaux somatiques qui influencent la prise de décision et les réponses comportementales sans conscience explicite des facteurs qui les ont provoqués. » (Klarer).
CITATIONS :
« L’hypnose est un état de conscience particulier qui privilégie le fonctionnement inconscient par rapport au fonctionnement conscient. »
Milton H. Erickson
« Comme toutes les grandes révolutions scientifiques, celle des neurosciences n’est pas exempte de risques réductionnistes qui reposent sur des « a priori » relevant davantage de l’idéologie… La mémoire ne se réduit plus à la capacité de se souvenir du passé, elle correspond davantage à une fonction « projective » globale qui nous rend capables de sortir de l’ici et du maintenant pour nous projeter dans un ailleurs (passé ou futur)…Sous couvert d’altruisme sincère et d’ouverture, l’individu encourt le risque de s’enfermer dans sa bulle narcissique. »
Lionel Naccache.
« Le diagnostic est meilleur quand les médecins impliqués tiennent une délibération collective au préalable »
Hugo Mercier.
« Ecrire c’est dessiner une porte sur un mur infranchissable, et puis l’ouvrir. »
Christian Bobin.
« L’hypnose de rue provoque une hypnose de défense, alors que nous nous proposons une hypnose de protection ».
Alain Vallée.
« L’hypnose sert essentiellement à quitter le mode « contrôle » pour rejoindre son opposé qui se caractérise par une souplesse d’adaptation à l’environnement…L’hypnothérapie est peut-être la seule thérapie dans laquelle non seulement on peut mais on doit s’autoriser à interagir avec ce que nous dit de lui le patient. »
Jean-Marc Benhaiem
« Cette pratique exige de créer une relation respectueuse, d’utiliser ce que le patient apporte et d’être attentif aux mots employés pour que tous les messages soient thérapeutiques. »
Marie-Elisabeth Faymonville.
« Ce ne sont pas les choses elles-mêmes qui nous préoccupent, mais l’opinion que nous avons des choses. »
Epictète.
« Lâcher prise c’est renoncer aux intentions, aux projets, à la maîtrise de son existence. C’est un abandon de la pensée, de la volonté, et même du résultat. Quelqu’un qui ne cherche plus rien, n’attend plus rien, devient disponible et s’ouvre à quelque chose d’autre. C’est cela la magie : laisser venir les forces vives qui sont en nous. »
François Roustang
« Avec l’hypnose, le patient entre immédiatement dans une expérience intérieure de confiance qui va lui permettre d’accepter ce qui était resté jusque-là inacceptable. Un patient déprimé depuis des années qui éprouve par exemple pendant un quart d’heure une sensation de bonheur et de tranquillité intérieure n’est pas guéri. Mais il a la preuve que quelque chose en lui peut changer. Lorsqu’une personne souffrant de douleurs chroniques bénéficie d’une analgésie pendant quelques minutes, elle découvre que sa douleur n’est pas forcément enracinée en elle. Si elle peut se déconnecter de cette souffrance pendant un mouvement, c’est qu’elle peut aussi faire durer l’accalmie plus longtemps. »
Bertrand Piccard.
« L’hypnose est un mode de fonctionnement psychologique par lequel un sujet, en relation avec un praticien, fait l’expérience d’un champ de conscience élargi…Si l’on est trop en prise avec un problème, on fait obstacle à sa résolution. C’est quand on accepte que la solution pourrait ne pas changer que l’on s’ouvre à une autre possibilité…Cet état de confusion permet de circuler d’un élément de la réalité à un autre sans avoir à justifier de liaisons. Il nous sort de notre manière habituelle d’opposer des pensées, de faire des choix. L’hypnose est ainsi un générateur de nouvelles solutions »
Antoine Bioy
« Ce que tu nies te soumet, ce que tu acceptes te transforme. »
Carl Jung.
« Cela s’est passé comme cela la semaine prochaine dit le lapin à Alice en regardant sa grosse montre à gousset. »
Lewis Carroll.
« Tirant la leçon du passé, le présent agit avec prudence pour ne pas compromettre l’action future. »
Légende du tableau de Titien « Les trois âges de la vie ».
« Le non agir n’est pas tant de ne rien faire que de faire ce qu’il faut et de ne plus intervenir. »
François Cheng
« On devient un patient exactement comme on devient un prisonnier. »
Oliver Sacks.
« La vie est un combat qui se nourrit des forces de l’espoir. »
Patrick Clervoy.
Plus une logique est rigoureuse, plus elle devient une prison, et la vie est faite de contradictions, de compromis, d’arrangements provisoires et les grands principes pouvaient aussi bien éclairer le monde que le brûler. »
Romain Gary.
« Les gens ont toujours une bonne raison de se conduire comme ils le font, même si ce n’est pas la nôtre. »
Baptiste Beaulieu.
« Dans certains domaines du journalisme scientifique, il y a une tendance à mettre en avant des études aux résultats surprenants ou contraires au consensus. Cela peut donner l’impression que les résultats scientifiques sont constamment invalidés, ce qui, en retour, sape la confiance dans le journalisme scientifique. »
James Owen Weatherall.
« Même quand il n’y a pas de traitement, il y a beaucoup à faire pour alléger la souffrance. »
Hacib Aoun.
« Nous sommes capables d’augmenter (ou de diminuer) presque la moitié de notre niveau de bien-être juste grâce à nos choix et à notre état d’esprit !
Jérôme Palazzolo.
« L’ensemble de nos mécanismes internes de régulation représente notre médecin intérieur, qui s’efforce de nous maintenir en bonne santé.
Gérard Guasch.
« Le silence après Mozart, c’est encore Mozart ».
Sacha Guitry.
« Dans la thérapie ce qui est important ce n’est pas telle ou telle technique mais une qualité relationnelle qui permet à la personne de redevenir elle-même dans la relation avec l’autre ».
Jean-Nicolas Despland.
« Le malade me touche là où je suis moi-même blessé ».
Michael Balint.
« On a beau dire ce qu’on voit, ce qu’on voit ne loge jamais dans ce qu’on dit »
Michel Foucault.
« Ton conscient est intelligent mais, à côté de ton inconscient, il est stupide. »
Milton H. Erickson
La chronique du Dr Bruno Blaisse, Responsable média de l’ IMHE Biarritz Pays Basque – Hypnosium