La 80-ème chronique du Dr Bruno Blaisse.

 

 

La chronique du Dr Bruno Blaisse, Responsable média de l’ IMHE Biarritz Pays Basque – Hypnosium

 

PREAMBULE :

Vous trouverez en pièce jointe le « 02 MODE D’EMPLOI » (qui explique l’esprit de chaque rubrique et la façon de l’utiliser au mieux), le dossier « QUI EST-CE  » (Pour mieux identifier les auteurs ou intervenants cités) et le dossier « LEXIQUE  » (pour mieux définir certains termes employés). Ces dossiers sont très incomplets et sans prétention car je les renseigne au fur et à mesure de mes lectures, n’y voyez aucun parti-pris…

EDITORIAL :

Les représentations de l’hypnose données au public dans les médias sont rarement satisfaisantes (celles de policiers, juges, avocats, etc. aussi) et risquent d’implanter inconsciemment des idées inquiétantes sur cette technique médicale chez les spectateurs. Rien que pendant les vacances de la Toussaint j’y ai été confronté plusieurs fois : d’abord avec le dessin animé « Mystery lane : la horde secrète» (découverte de baby sitting), puis dans le premier épisode de « Murder Club », avec Eric Cantona en profiler déchu adepte de techniques hypnotiques assez surprenantes ! Que faire si ce n’est en parler à l’occasion et recadrer ces spectacles fantaisistes. Ceci-dit j’adore Mystery lane…
Ce mois-ci la revue Hypnose et thérapies brèves est à l’honneur avec la sortie du numéro 75 et le compte rendu du colloque du 06 Octobre 2024 sur « La première consultation » mais elle partage la vedette avec le livre de Marina Blanchart* « Accompagnez-moi en séance » que j’ai trouvé particulièrement didactique.

Bonnes lectures.

HYPNOSE ET THERAPIES BREVES  n° 75 Novembre 2024. 10 €.

  • « Prendre en compte l’interaction ». Guillaume Delannoy* présente 4 cas de prise en charge en Thérapie Brève Stratégique* dont trois cas de thérapies indirectes* où la personne souffrante (ou patient désigné*) n’est pas directement rencontrée. (Cet article reprend la présentation faite le 26 Mars 2023 lors du colloque  »Les thérapies brèves pour enrichir l’hypnose »).
  • « Trouble du sommeil : le coffre-fort à triple sécurité ». Delphine Le Gris* présente une séance très instructive et simple pour maitriser des ruminations.
  • « La rémédiation antalgique ». Fabrice Lakdja* et Gérard Ostermann* présentent la Thérapie de Retraitement de la Douleur* qui vise à redéfinir les circuits cérébraux impliqués dans la douleur chronique.
  • « Douleur chronique : un message adressé ». Charles Jousselin* et Gérard Ostermann* réfléchissent à ce qu’est la douleur et ce qu’elle dit de nous : « Nous ne rencontrons jamais une douleur mais toujours une personne douloureuse……. La douleur, parce qu’elle est toujours un message incarné et adressé, impose d’allier la narration première à deux abords complémentaires : le phénomène anthropologique et l’objectivation scientifique. »
  • « La prochaine station de train : déconstruction d’une métaphore hypnotique ». Embarquez dans le train de la vie en compagnie d’Evelyne Josse* et Roxanna Erickson-Klein*, un beau voyage métaphorique que je vous invite à découvrir.
  • « Palo Alto, le traumatisme et la PTR : mieux comprendre le SSPT grâce aux tentatives de solution ». Gérald Brassine* présente les bases de sa méthode thérapeutique et détaille la notion de protections dissociatives* lors des chocs traumatiques.
  • « Le souffle de la guérison au Népal ». Sylvie Le Pelletier-Beaufond présente une thérapie chamanique et souligne ses liens avec l’hypnose et les thérapies systémiques*.

Au total : La revue de référence.

DANS LES KIOSQUES :

  • Cerveau & Psycho . Novembre 2024. 7.5 €.
    • « Le « flow » observé dans le cerveau ». Cette étude ( réalisée sur des enregistrements EEG* de joueurs de jazz improvisant), montre que le flow* est associé à un état de faible contrôle cognitif (faible activité des lobes frontaux) mais est observé principalement chez les musiciens les plus expérimentés. Entrainement, puis lâcher prise !
    • « Vers une nouvelle génération d’anti douleurs ? » Présentation de VX-548 (suzétrigine), nouvelle molécule qui diminue la transmission du signal douloureux (- 3 sur l’échelle EVA) au niveau des nerfs périphériques ( donc sans risque de dépendance) en agissant sur les canaux sodium dits « voltage dépendants » (Nav 1.7 , 1.8 et 1.9). L’article détaille le mode d’action de ces produits mais surtout la façon dont s’organisent les recherches en cours et les enjeux industriels pour lutter contre la prédominance des opioïdes (responsables de 700 000 morts aux USA !). Intellectuellement passionnant mais… conséquences pratiques dans 10-15 ans.
    • « L’autosuggestion fonctionne-t-elle ? » Oui mais à certaines conditions. Yves-Alexandre Thalmann* s’attaque à la méthode Coué* (et aux méthodes de développement personnel* par ricochet).
    • « Se reconnecter à son corps pour être mieux dans sa tête ». Norman Farb* expose l’intérêt de l’introspection* et de la respiration pour lutter contre les ruminations* et la dépression. Il cite une étude sur le yoga, mais étonnamment il n’évoque la méditation* qu’à la fin de l’article et ne dit rien sur la cohérence cardiaque*.
    • « Ces gestes qui font du bien ». Nathalie Rapoport-Hubschman* explique les avantages des « pauses cérébrales », notamment celles associant focalisation de l’attention et gestes répétitifs (tricot, coloriage, jardinage, etc.) mais également la méditation* (y compris la marche méditative* et les pratiques méditatives informelles*) et le yoga somatique*. Elle rappelle qu’ « Ecrire à la main, plutôt que sur un clavier, améliore ainsi la mémorisation. » et que « L’engagement physique dans une tâche, aussi simple soit-elle, est de nature à réduire de manière significative le stress et d’améliorer les capacités cognitives. » Elle évoque aussi les nouvelles conception du stress qui l’attribuent non pas à un sentiment de menace ponctuelle ou prolongée, mais à un sentiment permanent d’insécurité.
    • « Trouver l’équilibre grâce au nerf vague ». Douglas Field* présente l’anatomie et le tableau des influences du nerf vague* . Il rappelle que : « Le corps est essentiel à l’existence de l’esprit » et que ce nerf est à la base de nouvelles thérapies, mais met en garde sur des dérives concernant la thérapie polyvagale* (sans citer Stephen Porges*).
    • « Dissoudre le soi pour guérir les troubles psychiques ». Un article très intéressant où Petros Petridis* détaille les connaissances actuelles sur les effets de la psilocybine* sur le cerveau : dissolution du moi, désynchronisation des neurones, principalement dans le réseau du mode par défaut* (qui est impliqué dans la conscience de soi et la perception du temps et de l’espace) avec affaiblissement de ses connexions avec la partie antérieure de l’hippocampe* (impliquée dans les émotions et la mémoire). Il explique ensuite comment ces connaissances peuvent être utilisées (en association avec une psychothérapie) pour traiter certaines pathologies (addictions*, dépression) grâce à la plasticité cérébrale*, ainsi que pour diminuer les effets indésirables de la prise de drogue (bad trip*).
    • « La gazouillis-thérapie ». Un article très relaxant qui passe en revue les recherches scientifiques sur les bénéfices de la nature et particulièrement des sons de la nature (et alerte sur les effets néfastes des bruits urbains). Un bon argument pour inciter vos patient.e.s à pratiquer les bains de forêt* ou d’installer une mangeoire à oiseaux dans les jardins des maisons de retraite et en prime vous aurez un rappel sur la différence entre attention involontaire* et attention focalisée*.
    • « Quand se gratter devient un enfer ». J’ai déjà évoqué dans cette rubrique mon expérience de la douleur chronique consécutive à plusieurs hernies discales (merci la chimie, la kinésithérapie et l’hypnose). Récemment j’ai mis un certain temps à attribuer un prurit intermittent au niveau d’un doigt à ma hernie cervicale ! Cet article passionnant confirme que c’est une cause classique de prurit chronique et en donne le mécanisme (théorie du contraste*, role des fibres C mécano-insensibles*, interleukines) et les traitements (anticorps, naltrexone), sans oublier les psychothérapies et la psychoéducation*.
    • « L’IA pour mieux comprendre notre cerveau ? » Un bon article pour comprendre le fonctionnement des IA* et leurs rapports avec les recherches en neurosciences et notamment la théorie de l’espace de travail global*.

Au total : Encore un riche numéro.

  • Science & pseudo-sciences.  Octobre 2024. 6 €.
    • « Décodage biologique » : peut-on déprogrammer les maladies ? » L’article présente l’historique, les concepts et les variantes de cette pseudoscience* inventée par Ryke Geerd Hamer* vers 1980 et qui continue à sévir en France sans aucune validation scientifique et malgré des morts à la pelle et plusieurs condamnations!
    • « Mémoire épisodique et faux souvenirs chez la seiche ». Découvrez une passionnante expérience scientifique qui analyse la construction de la mémoire épisodique* chez cet invertébré (capable de résister au test du marshmallow*), et pointe aussi les conditions d’apparition de faux souvenirs*(pour le plus grand plaisir d’Elizabeth Loftus*). 
    • « Peut-on se passer des stéréotypes ? » Une bonne explication et un test.

Au total :  Une revue de zététique*toujours utile à lire, et en prime un grand dossier sur l’alimentation. Zététiquez-vous !

  • Santé magazine Naturissime. Novembre 2024. 4.5 €.
    • « 7 conseils pour décrocher des écrans ». Avec l’aide de Serge Tisseron* et Thibault Dumas*. J’en ai retenu plusieurs : désactiver les alarmes de notification, programmer des pauses sans écran, lire ses mails 3 fois par jour (pas plus), se donner deux minutes de réflexion avant de se connecter à un site, etc.
    • « Les pouvoirs de la méditation ». Cet article présente les différentes applications de la méditation à partir le plus souvent d’un article scientifique. L’ensemble est satisfaisant ( bien qu’il me laisse un peu sur ma faim), mais j’ai apprécié le rappel que la méditation n’est pas indiquée dans la dépression aigüe et le SSPT*. 
    • « La cohérence cardiaque : respirer pour s’apaiser ». Présentation par David O’Hare* de cette technique que je vous conseille d’apprendre et pratiquer.
    • Les astuces pour ne plus rien oublier ». Ce sont celles de mon mentaliste préféré : Fabien Olicard*.

Au total : Rien d’extraordinaire.

  • La petite fabrique. HS Octobre 2024. 12.9 €.
    • Revue que je ne connaissais pas encore : papier glacé, assez belles illustrations, articles courts et prix exorbitant.
    • « Attention et concentration avec Jean-Philippe Lachaux ». L’occasion de réviser la différence entre les deux, sinon rien de neuf.
    • « Offrir le cadeau de notre présence ». Bel article d’Ilios Kotsou* sur comment consentir à ne pas savoir ou vouloir à la place de l’autre sans l’abandonner: « Rappelons-nous que s’il n’y a rien que nous puissions « faire » afin de soulager la peine de l’autre, il nous reste toujours à offrir ce que nous avons peut-être de plus précieux : le cadeau de notre présence. »
    • « Eduquer à l’attention ». Entretien avec la sophrologue Camille Chenal* dont les explications et les exercices m’ont plu.
    • « Mission concentration ». J’ai beaucoup aimé les « cartes de mission » à découper (page 28-29) pour développer l’attention ou la concentration ou le rituel familial, et je les utiliserai sans doute (ou certainement !) en formation.
    • « Les relations d’amitié ». Entretien avec la psychologue Anne-Claire Kleindienst* : explications et conseils sur un sujet parfois sensible pour vos enfants.
    • « Accompagner l’exploration des saveurs ». Le VAKOG* appliqué à l’éducation au goût sans drames. Connaissez-vous les 3 types de dégoût ? Et la néophobie* ?
    • Et plein d’autres articles intéressants, mais moins en relation avec l’hypnose.

Au total : Une revue qui m’a agréablement surpris, mais qui reste très chère.

  • Sciences & Avenir. Novembre 2024. 5.3 €.
    • « Rêve lucide : prenez le contrôle de vos nuits ! » Un dossier de 10 pages avec de nombreux spécialistes.
      • « Comment maîtriser ses rêves. Cet article fait le point des recherches sur le rêve et notamment sur le rêve lucide* et m’a permis de découvrir que : « le temps s’écoule de la même façon en rêve et dans la réalité » et que « nous restons connectés aux personnages de nos rêves » (je vous laisse découvrir l’expérience qui le suggère), et relu l’observation que notre respiration s’adapte au vécu de nos rêves. Enfin un encadré est consacré à la thérapie par Répétition d’Images Mentales*des cauchemars récurrents (qui sont des facteurs de risque d’idées suicidaires ou encore de dépression).
      • « Un potentiel créatif décuplé ». Un excellent article sur les recherches actuelles concernant les relations entre sommeil et créativité*, notamment sur le rôle des périodes hypnagogiques*.
      • « Les rêves jouent un rôle de régulation émotionnelle. » Entretien avec Perrine Ruby* qui explique que vivre l’émotion en rêve permet de l’évacuer et suggère que le mieux est sans doute de ne pas se fixer de nouveaux objectifs pendant notre temps de sommeil déjà réduit. Dormez tranquilles.
    • « Eduquer les modèles de langage ». Même si vous ne vous intéressez que de très loin à l’Intelligence Artificielle*, lisez cet article très clair sur les modes de fonctionnement et les risques des agents conversationnels*.

Au total : Un excellent dossier qui justifie l’achat si vous vous intéressez au sommeil.

  • 01 net. 11 Septembre 2024. 4.5 €.
    • « Pourquoi les visios nous fatiguent ». La première étude indique que dans le cadre d’un échange professionnel il vaut mieux mettre en arrière-plan des livres ou des plantes. La seconde montre que pour éviter la fatigue physique, émotionnelle et cognitive des interlocuteurs, il faut privilégier un fond statique (virtuel ou pas) et de préférence présentant un environnement naturel (évitez les vidéos, ou le flou). Pensez-y pour vos consultations en distanciel ou vos visioconférences.

Au total : Une seule information professionnellement intéressante !

  • Ça m’intéresse. Novembre 2024. 4.2 €.
    • « Le regard, beaucoup plus bavard qu’on ne croit ». Heureusement que Sylvie Chokron* est là pour corriger les affirmations hasardeuses de l’ « experte en communication non verbale » adepte de synergologie*.
    • « Ça vaut quoi l’iridologie ? » Réponse : RIEN, pire, c’est une pratique pseudo thérapeutique sectaire (Miviludes*).

Au total : Une revue agréable à lire pour ses news insolites et ses belles images mais pas pour ses informations scientifiques.

  • Sciences Humaines. Novembre 2024. 6.9 €.
    • « La crèche, bon ou mauvais mode de garde ? » Une méta-analyse confirme l’intérêt des crèches pour le développement des enfants (et le repos des parents ?).
    • « Les bons élèves peuvent aussi aller mal ». Une étude sur plus de 1000 collégien.ne.s de Sidonie Vacher*a montré que le mal-être adolescent est dans l’ensemble assez mal identifié et que la mobilisation des équipes intervient avant tout quand l’élève pose problème à l’institution. La chercheuse analyse les causes et dénonce le manque de personnel et les discours de sur-responsabilisation.  
    • « Tous les matins du monde ». Présentation du reportage photographique d’Olivia Gay : « A domicile »,  sur le travail des auxiliaires de vie, aides-soignant.e.s et infirmier.e.s. Magnifique.
    • « Nos sentiments ont une odeur ». Passionnant entretien avec Hirac Gurden* qui explique le rôle de nos odeurs (aisselles ici) et signale que les femmes sont bien plus performantes en raison d’un bulbe olfactif plus développé et de l’influence des hormones. Alors déodorant ou pas ?
    • « De la dépendance à l’addiction ». Un dossier de 30 pages.
      • « Trois questions à Jacqueline Kerjean ». Elle insiste sur l’importance de prendre en compte l’entourage du patiente pour l’aider et/ou l’impliquer dans le traitement.
      • « La dopamine joue un rôle clef ».  Anna Lembke* explique le rôle de cette hormone dans le développement des addictions* et signale que « Nous vivons dans un monde qui nous pousse à surconsommer de la dopamine. »
      • « La consommation, du plaisir à la compulsion ». Analyse des effets pervers du marketing.
      • « Ecrans, nos cerveaux asservis ? » Panorama du problème avec très nombreuses citations et le rappel des doutes sur la qualification d’addiction*.

Au total : Un dossier inégal, dans une revue assez intéressante mais chère.

  • Les Inrockuptibles. Novembre 2024. 12.9 €.
    • « Dossier drogues ». Un dossier de 15 pages mais seul le premier article est vraiment intéressant.
      • « Thérapies psychédéliques : une chance ou un danger ? » Cet article, très critique, est centré sur les pratiques de « psys underground » qui « offrent » (500 à 3000 € par jour + décharge de responsabilité) des thérapies utilisant le LSD* ou l’ayahuasca*.

Au total : Un article intéressant sur les dérives des thérapies psychédéliques* et si en plus vous adorez Philippe Katerine et/ou Brigitte Fontaine

  • Philosophie magazine. Novembre 2024. 6.9 €.
    • « Que faire de nos angoisses ? » Un dossier de 25 pages.
      • « Le commun du mortel » : 5 récits d’angoisses vécues par des journalistes de la revue.
      • « L’anxiété est une peur qui s’étale dans le temps ». Antoine Pelissolo*explique la différence entre peur, anxiété et angoisse et propose comme thérapies la déconnexion des informations stressantes, le contact avec la nature , l’exercice physique, etc. ainsi que les TCC* et la Thérapie d’acceptation et d’engagement*. Pour l’éco-anxiété* il souligne le caractère irrémédiable de ce qui est redouté et rappelle l’effet positif de l’engagement dans des actions concrètes (militantisme, etc.) pour lutter contre le sentiment d’impuissance.
      • « Un mal créateur ? » L’angoisse dans la vie de quatre artistes.
      • « Au cœur des ténèbres ». Rencontre (dans l’obscurité) entre Amélie Nothomb et Pierre Zaoui.
    • « Carol Gilligan : « Je n’écris pas sur des abstractions mais sur ce que j’entends ». Cette psychologue philosophe a introduit la notion de care* en philosophie en 1982, mais revient sur ce thème pour préciser que ce n’est pas une compétence exclusivement féminine mais humaine. Elle explique ensuite à quel point l’éducation formate nos comportements sociaux et notamment notre capacité à exprime nos émotions, notre voix intérieure, et explique comment la libérer :  « Si l’on ne pose pas les bonnes questions, il y a de fortes chances que cette voix intérieure ne s’exprime jamais. Les petites expressions sont le signal que l’on passe de la voix « officielle » à la voix « intérieure ». Attention cet article est susceptible d’irriter les personnes que les positions féministes agacent !
    • « Un tramway nommé morale ».  Présentation du  célèbre dilemme moral inventé en 1967 par la philosophe Filippa Foot*(à propos de l’avortement) ! Vous le connaissez sans doute… mais je vous invite à en découvrir quelques variantes… et surtout ses implications pratiques actuelles, que ce soit pour l’avortement, l’épidémie de Covid-19* (très éclairant entretien avec Benjamin Rouhaut*), ou la guerre en Palestine ( témoignage exceptionnel de Michaël Gross*, professeur d’éthique des gradés israéliens). Et vous quel serait votre choix ? Je vous conseille fortement de lire cet article passionnant

Au total : Un numéro très riche, et si vous ne connaissez pas le dilemme du tramway* n’hésitez pas, achetez ce numéro.

  • Le monde diplomatique ». Novembre 2024. 5.4€.
    • « Pourquoi l’intelligence artificielle voit Barack Obama blanc ». Quelles que soient vos idées politiques… je vous incite à lire cet article qui détaille les enjeux profonds des IA*. Connaissez-vous la différence entre « Altruisme efficace » et « Accélérationnisme efficace » ?

Au total : A lire, pour comprendre à quelle sauce nous serons mangés !

NOTES DE LECTURE :

Pour la petite histoire lors des Journées Hypnotiques de Biarritz en septembre j’ai eu le plaisir de constater que les Editions Satas étaient de retour (et je sais l’effort que c’est puisque je pense que les responsables sont plus âgés que moi… et viennent en voiture de Belgique !). Après de sympathiques retrouvailles (le Covid avait stoppé leur présence annuelle), ils m’ont offert plusieurs livres dont celui-ci.
De retour en Ariège, j’ai voulu l’enregistrer dans ma base de données et constaté avec surprise qu’il y figurait déjà ! Effectivement je l’avais reçu il y a quelques mois et soigneusement rangé dans ma pile de livres à lire…
Du coup j’ai décidé de le lire en priorité et je ne l’ai pas regretté !
Si vous vous intéressez à la psychothérapie, je vous conseille de lire le livre d’Yves Doutrelugne* : « Thérapies brèves plurielles : principes et outils pratiques » puis de vous précipiter sur cet excellent ouvrage.
Le premier chapitre est une des explications les plus claires que j’aie lues sur les principes de fonctionnement d’une thérapie brève systémique* : tentatives de régulation*, U turn*, prescription de tâches*, etc.  les explications sont simples et lumineuses.
L’autrice explique ensuite de façon détaillée comment transcrire la représentation du système observé : le mapping*.
Une fois ces bases posées le livre nous offre douze observations avec la transcription (très fidèle) des séances, mais surtout des commentaires, étape par étape, analysant les réactions du patient.e et du thérapeute et les différentes techniques utilisées.
Autre point très agréable, l’autrice arrive vraiment à faire comprendre comment accompagner la patient.e efficacement sans essayer de lui appliquer une solution préparée à l’avance. L’objectif est celui de la patient.e, le cadre est proposé par la thérapeute et adapté à chaque instant au contexte.

Au total : Un livre très instructif et facile à lire dont je vous recommande la lecture si vous vous intéressez à la thérapie.

PAUSE PARKING ET OCCASIONS :

  • « La zététique ». Ed Aedis. (2024). 3.5 €. (08 pages).

Je vous parle souvent de cette discipline qui vise à débusquer toutes les pseudo-sciences, pseudo médecines et les croyances magiques et je trouve ce petit fascicule particulièrement bien fait et documenté avec en exemple l’homéopathie*.
Détail amusant cette société d’édition publie dans la même collection quantité de fiches sur des sujets fort ésotériques*… L’empereur Vespasien avait raison : « L’argent n’a pas d’odeur » !

Au total : Un achat que je vous recommande.

PARU, PAS LU :

THEATRE TELEVISION FILMS SPECTACLES EXPOSITIONS :

  • « Demain j’arrête ! » Canal + Docs. Lundi 02 et 09 décembre 2024. 4 documentaires sur les addictions légales : alcool, tabac, jeux d’argent, sucre…
  • « Pour rien mais dans le bon sens. » Claudia Triozzi. 21-22-23 Novembre 2024. Festival d’automne. Ménagerie de verre. Paris. J’ai eu l’occasion d’assister à une des interventions préparatoires de la performance de cette célèbre chorégraphe, juste à côté de chez moi : à l’EHPAD de Sainte Croix Volvestre, où elle est venue plusieurs fois travailler avec les résident.e.s. Voyez comment on peut communiquer et créer avec des personnes déjà atteintes par des troubles cognitifs… Les résident.e.s ont demandé à ce qu’elle revienne !
  • « Cité des sens : le toucher ». Cité des sciences. Paris-la-Villette. 16 & 17 Novembre 2024. Ateliers, quiz, parcours sensoriel, démonstrations… Découvrez le programme ! 
  • « Psychodrame ». Théâtre de la Cité. Toulouse. Du 26 au 30 Novembre 2024. Six psychologues et la psychothérapie.
  • « La brande ». Rennes. Théâtre National de Bretagne. Du 20 au 23 Novembre 2024. Une pièce d’Alice Vannier sur la psychiatrie institutionnelle* à partir d’un séjour à la clinique de La Borde et des conceptions de Jean Oury*.
  • « Jeunesse en (re)transition, trouver sa voix ». France 2. Infrarouge. 29 Octobre 2024 (replay jusqu’au 30 Juin 2025). (1 h 02 mn). Des choix difficiles !
  • « La vallée des fous ». Film de Xavier Beauvois avec Jean-Paul Rouve et Pierre Richard. En salles le 13 Novembre 2024. Sevrage alcoolique et course du Vendée Globe en simulation. Je l’ai vu et beaucoup aimé.
  • « A domicile ». Photographies d’Olivia Gay sur le travail des auxiliaires de vie, aides-soignant.e.s et infirmier.e.s. Magnifique. Expositions à Lambersart, Conches-en-Ouche, Amiens, etc.
  • « Hippocrate ». Canal +. Série de Thomas Lilti*, six épisodes le lundi à 21 h 10 à partir du 11 Novembre 2024. Où en est le service de santé public en France ?

CONGRES, FORMATIONS, WEBINAIRES :

COMPTE RENDU DE FORMATION :

« La première consultation en hypnose et thérapie brève. » Colloque de la revue Hypnose & Thérapies Brèves. 06 Octobre 2024. 72 € (2 mois de replay).

  • « Introduction ».

Julien Betbèze* insiste sur le caractère « unique » de la séance d’hypnose, en précisant les deux sens possibles ! Pour les thérapies systémiques* souvent le changement a commencé dès la prise de rendez-vous et en thérapie narrative* c’est le partage intentionnel qui a pour but de mettre en évidence l’unicité. Evidemment l’établissement de l’alliance thérapeutique* est un préalable indispensable. Reste à savoir comment évaluer si cette séance unique a été suffisante.

  • « Bonjour juste avant… et après ».

Sophie Cohen* explique tout d’abord qu’elle travaille essentiellement en visio. Le premier contact se fait souvent par téléphone et ce peut être l’occasion d’une première intervention, d’un premier recadrage*, et elle donne un exemple.

Il y a aussi des mails (parfois très longs…) et des SMS qui donnent des indications.
En distanciel il faut faire un effort pour ne pas se laisser distraire et observer attentivement le patient.e. Elle-même est debout pendant la consultation et propose souvent à la patient.e de faire de même.
Elle interrompt le discours du patient.e régulièrement pour reformuler* ce qui vient d’être dit et éviter de se laisser hypnotiser par le récit du patient.e et observe si iel reste connecté à travers l’écran.
Un point important est de déconstruire les attentes magiques dissociatives (passives) vis-à-vis de l’hypnose, mais utiliser l’imaginaire magique proposé. Elle développe ensuite la notion de dissociation*.
Vient ensuite le questionnement stratégique* pour identifier la motivation profonde qui justifie le désir de changement et donne l’exemple de la personne adressée par un.e autre (conjoint.e, médecin)  pour un sevrage tabagique… puis la question des croyances limitantes* et surtout le rapport au corps (d’où l’importance d’être debout) et elle commence par réassocier au corps.
La consultation se termine toujours par une séance d’hypnose formelle debout (de 10-13 mn)  qui est filmée et adressée par mail pour être refaite chaque jour. A la fin de cette séance elle demande : « Qu’est-ce qui a changé dans le corps ? » et après la réponse ajoute :« En quoi cette sensation est une réponse à ce problème ? » puis explique comment l’utiliser pour se réassocier dans la vie après.

Julien Betbèze* fait préciser la durée des séances (1 h ici) en fonction des indications (thérapie ou soin) puis interroge Sophie Cohen* sur les raisons de son travail debout et elle explique que cela favorise le rapport au corps et la mise en mouvement.
Ils discutent ensuite sur l’importance et les risques des habitudes pour retrouver l’émerveillement du monde.

  • « Créer l’alliance ».

Michel Dumas* rappelle que notre monde n’est pas celui du patient (et de son problème) et qu’il est fondamental de mettre en place une relation libre et sécure en s’adaptant aux particularités de chaque patient.

Ecoute et questionnement stratégique* sont la base. Ratification*, reformulation*, recadrage*, métaphores* du patient, tout est utile en vue de réconcilier le patient.e et son symptôme grâce à une écoute attentive et respectueuse et une synchronisation avec le patient, sans oublier d’utiliser le symptôme, de reconnaitre sa fonction. Le corps ne triche pas.
Retrouver, réactiver les valeurs du patient puis coconstruire une nouvelle histoire et définir un petit objectif, retrouver le mouvement, élargir la vision. Il donne ensuite plusieurs cas cliniques en exemple.

Julien Betbèze* l’interroge alors sur la place de l’hypnose dans ses consultations et la façon dont il l’introduit. Enfin il insiste sur l’intérêt pratique des livres de Michel Dumas* : « L’hypnose et moi ».

  •  « Notre tableau de bord : première séance en TMLR ».

Eric Bardot* évoque les changements dus à la pratique en distanciel et l’importance de créer un espace commun à travers l’écran pour mettre en relation deux mondes relationnels et enter dans des jeux relationnels réciproques.
Le patient.e est en attente de rencontre avec quelqu’un qui s’intéresse à iel. Pour le thérapeute il faut construire l’espace-temps de cette relation pour mettre en relation non deux personnes, mais deux mondes relationnels et Eric Bardot* cite une réflexion de Grégory Bateson* sur la pratique de Milton H. Erickson*.
Dans la TMLR* le patient va être l’expression problème ou ressource, non des personnes en présence, mais de l’interaction des deux mondes relationnels, car la grande majorité des problèmes est due au figement de la relation, d’où l’ importance de construire un espace-temps commun.
En arrivant dans le cabinet du thérapeute le patient.e entre dans son espace, le monde relationnel s’exprime par son corps en relation et cet espace devient l’espace hypnotique.
Le thérapeute observe non seulement le comportement du patient.e mais aussi l’effet de cette observation sur lui-même.
Le but de la thérapie est sa fin et il faut amener la séparation tout en gardant le lien qui sera intériorisé.
L’hypnose n’est pas la thérapie, c’est ce qui va rendre la thérapie efficace. Il faut rentrer dans un espace de transe* partagée et pour cela il faut que le patient !.e soit réellement présent et apte à entrer en relation. La confiance est fondamentale, elle ne se décrète pas, elle s’expérimente et dépend de l’influence du monde traumatique du patient.e. Parfois il faut de nombreuses séances pour arriver à la véritable première séance !
L’objectif dès cette première séance (minimaliste et toujours en lien avec la séparation future) est d’amener le patient.e à faire une rencontre qui l’amène à quelque chose de différent et de prendre position grâce à une présence partagée.
La compréhension n’est pas intellectuelle, elle est ressentie dans une transe* partagée.
Julien Betbèze* invite alors Eric Bardot* à donner un exemple pratique, ce qu’il fait à propos de la mise en place d’une perfusion et de l’intention au-delà du geste, sur les effets attendus du geste. Il faut retrouver le sens derrière la technique hypnotique, comme le soulignait Gregory Bateson* à propos des étudiants de Milton H. Erickson*.

  • « La séance unique ».

L’intervention de Jean-Marc Benhaiem* commence par le visionnage d’une vidéo où François Roustang* s’interroge sur ce qui fait que la séance d’hypnose doit être unique, explique sa conception du « ne rien faire » et insiste sur l’importance de l’absence de jugement, puis donne deux exemples.

Ensuite JM Benhaiem* détaille cette vidéo : la rupture par rapport à la psychanalyse (pour pouvoir intervenir), la recherche du moment décisif, l’expérience unique, l’abandon des croyances du patient et du thérapeute et notamment de l’idée que le trauma sera définitif, l’abandon du vouloir à la place du patient (ne plus croire à rien, ne tenir à rien et accepter l’incertitude), ne plus désirer le changement, accepter l’immersion dans la vie telle qu’elle est (sans jugement), utiliser le bon point d’appui.

La consultation est en fait une rencontre du patient avec son humanité et un saut dans la solitude pour trouver son autonomie (y compris vis-à-vis du thérapeute) : nous sommes en relation avec les autres, mais forcément seuls (sinon nous entrons dans la dépendance).

Julien Betbèze*relance ensuite la discussion sur la notion d’être seul et en relation, sur la présence partagée pendant la séance et l’importance des sensations corporelles.

  • « CESAME sur un diagnostic opératoire ».

Grégoire Vitry* présente d’abord ses deux derniers ouvrages puis Claude de Scoraille*explique qu’en approche systémique* stratégique il est recherché un changement concret dès la première séance pour consolider l’alliance thérapeutique*. Le questionnement stratégique* joue un rôle fondamental dans un continuum pendant la séance avec trois moments clé : avant (fiche patient, ORS*, GHQ 12*), pendant (CESAME*) et à la fin (SRS*).

Grégoire Vitry* reprend la parole et développe la métaphore de la navigation à la voile pour décrire le travail du thérapeute. Il décrit ensuite 3 outils (envoyés au patient avant la première séance) : la fiche patient qui rassemble les informations essentielles sur le patient (contexte familial, problème, attentes, etc.) puis le questionnaire ORS* centré sur les difficultés relationnelles et le questionnaire GHQ 12* qui évalue la souffrance psychique du patient. Il présente alors le réseau SYPRENE* dont le but est d’enseigner comment améliorer sa pratique (et notamment l’alliance thérapeutique*), et de confronter les pratiques.

Claude de Scoraille* réintervient pour parler de ce qui se passe pendant la séance à partir de l’exemple des personnes souffrant de TOC*.  Ces personnes sont souvent coincées dans un système de contrôle excessif et le questionnement permet de montrer que le thérapeute comprend et contrôle la situation problématique, ce qui facilite l’alliance thérapeutique*.

Elle présente alors CESAME* : guide de questionnement sur les perceptions et les réactions du patient pour identifier les blocages. Il explore 6 activités autonomes significatives : la Cognition (pensées), l’Emotion (peur, colère, etc.), le Somatique (fatigue, maladie, etc.), l’Activité sociale (échanges avec les autres), le Monde concret (activités, etc.) et l’Environnement plus large (croyances, normes, etc.).

Elle expose ensuite un cas de TOC* et explique que le but est d’identifier lequel des 6 liens est le plus touché et si l’attribution* est externe ou interne. Vient ensuite l’exploration des tentatives de solution* essayées en recherchant (dans ce cas) où se trouve vraiment le contrôle (interne ou externe ?) ce qui amènera la prescription de tâches de type « contre rituel », pour amener le patient à douter de son contrôle. Elle explique ensuite la notion de Système Perception-Réaction* et son intérêt pratique.

Grégoire Vitry* reprend la parole pour présenter le questionnaire SRS*, rempli en fin de séance, qui permet d’évaluer la qualité de la séance et parfois d’avoir de nouveaux éléments puis donne un exemple. Au passage il rappelle qu’une étude a montré qu’un thérapeute est considéré comme moins efficace (début de sclérose du thérapeute…) au bout de 50 heures d’exercice !

Julien Betbèze* les interroge sur les difficultés rencontrées pour la diffusion de ces techniques d’amélioration de pratique. En fait l’obstacle est que cette culture d’évaluation et d’amélioration n’est pas encore intégrée dans les mentalités des thérapeutes.

  • « La finesse du sentir ».

Catherine Guibert-Leloutre* explique que ce terme, emprunté à François Roustang*, désigne une expérience qui dépasse les mots et qu’il faut ressentir. C’est le sentir global de la situation dans laquelle on se trouve. Il est donné par la transe et a des origines conscientes et inconscientes. Il nécessite la confiance, la sensorialité et la liberté et ne s’appuie sur aucune compétence. Il transmet à chacun son exacte position dans le monde et le moyen de s’y mouvoir avec plus d’intelligence, de finesse et d’habileté.

Elle développe ensuite la notion de sensorialité dès la naissance et donne quelques exemples, y compris la notion de « troisième œil ».

Pour la liberté c’est la position sans jugement et sans appui sur un savoir préalable du thérapeute qui est indispensable à la liberté du patient. Elle donne quatre exemples cliniques sur le rôle du sentir dès la première rencontre.

Mais comment accroitre cette finesse du sentir ? Elle propose plusieurs pistes : développer sa sensorialité (musique, cinéma, etc.) ; pratiquer, pratiquer, pratiquer (Cf MH. Erickson*) ; observer quelqu’un dans le métro et imaginer sa vie (F. Roustang*) ; des exercices de Zeig* basés sur la parole (Cf Rappel de cours) et l’exercice du mouvement authentique de Mary Starks Whitehouse (basé sur la danse).

C’est la transe* partagée qui permet l’accès à ce sentir par une perception élargie grâce à l’intensité de présence du thérapeute.

Julien Betbèze* souligne l’importance de l’accordage* en lien avec le monde du patient puis sur le lien avec la capacité du patient à prendre position par rapport à sa vie, sa liberté.

  • « De la compassion à la compréhension mutuelle pour un meilleur travail en hypnose ».

Cédric Roux*rappelle l’importance de cette consultation, dès ses premières minutes, et la nécessité d’accueillir la plainte avant tout. Il recherche systématiquement si la plainte est en lien avec un trauma et dans ce cas l’explique au patient.e avec toutes les conséquences sur la vie du patient.e et le déroulement de la thérapie.

Il cherche ensuite la présence de phrases ou mots clés, des notions de culpabilité, de solitude, de rejet, de défaillance de tiers sécure… puis prévient que la séance nécessitera de revivre ces faits traumatiques et demande l’accord.

Pendant la séance il fait revivre au maximum le traumatisme en utilisant les mots clés, etc. et les mouvements oculaires avec l’IMO*. Dans un second temps il reprend les phrases et mots clés en y ajoutant de la compassion* par des recadrages* pour émousser les émotions. A la fin de chaque séquence il recherche si la patient.e a eu des images, des pensées, des sensations corporelles, des émotions. Si le résultat est incomplet il travaille alors en hypnose ; pour les problèmes de deuil il utilise le remembering* en fin de séance.

Quand il n’y pas de trauma retrouvé il utilise l’hypnose avec de préférence une transe profonde* et explique pourquoi (meilleure sensorialité, régression plus facile, etc.), puis s’étend sur les explications qu’il donne au patient.e et sa façon de conduire une séance et notamment de tester les différents phénomènes hypnotiques.

Julien Betbèze* insiste sur l’importance de l’utilisation des transes profondes*.

  • « Quelques questions utiles ».

Pierre Jeanne-Julien* présente son utilisation du questionnement stratégique* lors de cette première consultation : quelles sont les représentations de la thérapie par le patient (se méfier d’une possible hypnose négative en arrivant au cabinet), quel est son engagement (contrainte ou choix), quelles sont ses attentes (écoute ou solution), faut-il s’occuper du problème ou du patient ?

Il précise que l’écoute est indispensable devant une souffrance, mais ne doit pas alimenter le problème (ruminations*) et que le thérapeute doit rester attentif à son propre ressenti aux propos du patient.

Vient alors le temps du dialogue stratégique*, qui permettra au patient de vivre un changement, et où la communication est fondamentale.

A quoi servent ces questions : décomposer et décontextualiser le problème, changer la perception du patient, restructurer sa façon de voir, réduire la complexité de la vision du problème, le déconstruire, l’externaliser*, stopper l’identification du patient avec son problème.

Les questions sont surtout de type alternatif (est-ce que c’est plutôt tel ressenti ou plutôt un autre ? etc.), de même que le positionnement du thérapeute (en position* haute quand il questionne et basse quand il reformule*), avec un effet de confusion*, ce qui commence à induire un état hypnotique, encore favorisé par le pacing* et le leading*.

Quelles questions utiliser : quelle est la temporalité du problème (fréquence, durée, début, etc.), quelle est sa spatialité (domicile, travail, espace fermé, etc.), quel est son déroulement (début, fin, prévisibilité, etc.), ce qui progressivement prend la forme d’un yes set*.

Une dimension essentielle est de susciter une dimension émotionnelle et pour cela il faut interroger l’aspect relationnel du problème (qui participe au problème, quelle influence a le problème sur l’entourage, etc.).

Enfin il faut explorer les valeurs et les motivations du patient (sans oublier le ressenti corporel). Il donne alors des exemples cliniques ou le patient arrive progressivement à nommer le problème, le reçoit une seconde fois lors de la reformulation* et commence à l’externaliser*.

Julien Betbèze*incite les auditeurs à se former au questionnement stratégique* puis demande pourquoi il y a encore peu de thérapeutes qui s’y forment. Pierre Jeanne-Julien* parle des formations de Giorgione Nardone* et pense que certains thérapeutes se sentent encore perdus dans cette nouvelle façon d’aborder les problèmes à partir des ressources* et des solutions (et non du problème directement).

  • « Synthèse et conclusion » :

 Julien Betbèze* dans sa conclusion insiste sur les points importants de chaque intervention : mettre le patient en action, utiliser questionnement stratégique*, voir le lien entre la relation et l’action, assurer présence du thérapeute et la prise de position du patient, se méfier de la routine (dès 50 heures de pratique !), mettre la finesse du ressenti au centre de sa pratique, choisir quand l’hypnose est utile et savoir utiliser le travail en hypnose profonde*.

La première séance est fondamentale pour établir l’alliance thérapeutique* indispensable à l’efficacité de la thérapie et il faut savoir lui donner une durée suffisante. 

ADDICTIONS :

COMMUNICATION :

DEUIL SOINS PALLIATIFS :  

DOULEUR :

GERONTOLOGIE :

GYNECO-OBSTETRIQUE SEXOLOGIE :

PEDIATRIE EDUCATION :

PSYCHOLOGIE :

SCIENCES & NEUROSCIENCES :

SOMMEIL :

SYNDROME DE STRESS POST TRAUMATIQUE :

  • « La MDMA n’est plus d’actualité , alors quelle est la prochaine étape pour le SSPT ? » Medscape. 17 Octobre 2024. Un article très complet qui décrit les pistes explorées actuellement pour lutter contre ce fléau. Evidemment ce sont essentiellement des nouvelles molécules ( aux espoirs de profits bien plus intéressants que pour les psychothérapies…), quitte à ne pas tester les effets intéressants récemment découverts de médicaments connus, commercialisés pour d’autres indications, mais déjà au stade de génériques, donc peu rentables !

THERAPIE :

TROUBLES DU COMPORTEMENT ALIMENTAIRE ET DIETETIQUE :

RAPPEL DE COURS :

  • Trois exercices de K. Jeffrey Zeig* :
    • « Le salon » : Mettez deux personnes volontaires dos à dos. Demandez à la première de décrire sa chambre à coucher puis demandez à l’autre de décrire le salon de cette personne (à partir de ce qu’iel a ressenti en écoutant la description de la chambre à coucher).
    • « La langue étrangère ». Proposez à un participant étranger (parlant une langue non comprise par l’assemblée) de raconter deux histoires : une vraie et une fausse, dans sa langue, puis demandez aux participants d’indiquer (par écrit pour que tous puissent participer),quelle est l’histoire fausse ?
    • « Bla, bla, bla » : Demandez trois volontaires dans l’assemblée et proposez (secrètement) à deux d’entre eux de raconter en bla, bla, bla une histoire fausse et au troisième une histoire vraie, puis demandez aux participants d’indiquer (par écrit) quelle (s) histoire est vraie ou fausse. (Je m’étonne que Dominique Megglé* ne nous aie pas encore fait ce coup-là…

CONFUSION ET DETOURNEMENT D’ATTENTION :

  • «Vous savez, la thérapie n’est pas le problème : le problème c’est votre problème, parce que si la thérapie était le problème, ça se saurait ; on est d’accord ? » (Dominique Megglé*).
  • « Comme nous nous revoyons dans une semaine, mercredi, je peux vous annoncer que d’ici-là, la solution vous sera apparue nettement et définitivement. Mais je ne sais pas si ce sera demain ou dans trois jour, jeudi ou samedi, en tout cas pas vendredi. Ou bien ce sera mardi ou jeudi, pas vendredi. Ou bien ce sera lundi ou mercredi ou mardi, pas vendredi. Ou bien ce sera jeudi. » (Dominique Megglé*). Magnifique exemple associant confusion*, suggestion paradoxale négative* et suggestion post-hypnotique*.
  • « Si vous m’avez compris, c’est que vous ne m’avez pas compris ; si vous ne m’avez pas compris, c’est que vous êtes nuls ; encore un effort pour me comprendre, et vous retrouverez ceux qui ont compris et qui n’ont pas compris ce qu’ils avaient

pensé comprendre. C’est un mathème, vous m’avez suivi ? » (Jacques Lacan*). Vous connaissez l’effet gourou* ?

  • « Spécialité ronde, placée dans un emballage carré, pour être consommée sous forme de triangle » La pizza !

METAPHORES :

  • «La patère » : « La réalité c’est comme une patère ; quand nous mettons des mots dessus, c’est comme quand on met une veste sur une patère : on ne voit plus la patère. » (Félicien Marceau*).
  • « La porte » : Ce thème mérite d’être beaucoup plus détaillé mais je ne résiste pas au plaisir de vous donner une utilisation proposée par Ilios Kotsou* pour expliquer la position du thérapeute, enrichie d’une information glanée dans l’émission « Les douze coups de midi » : « Quand bien même il y aurait une porte qui mène vers le changement, elle ne peut s’ouvrir que de l’intérieur », comme celle du 10 Downing street à Londres, résidence du premier ministre du Royaume Uni !

PRESCRIPTION DE TACHES :

OUTILS :

  • « Coabuse » : Un site pour permettre aux victimes de violences sexuelles d’entrer en contact avec d’autres victimes du même agresseur.
  • « Newsletter Sparadrap. » Octobre 2024. Des fascicules et vidéos pour les vaccins et l’ophtalmologie.
  • « Mùsae ». Média gratuit d’informations sur la santé mentale.
  • « lavielamortonenparle ». Un site gratuit pour apprendre à en parler avec les enfants et les adolescents.
  • « Smoke free-Arrêter de fumer ». Application d’aide au sevrage tabagique, avec le fameux jeu du dragon.
  • « Modérateur de forum tabac ». CRIPS. 05 Octobre 2023. Une fiche et un jeu à télécharger.
  • « Autotune ton émotion ». CRIPS. 06 Octobre 2023. Un jeu à télécharger pour apprendre à identifier les émotions.
  • « Votre programme 40 jours pour arrêter de fumer ». Mois sans tabac. Inscrivez-vous et bénéficiez de nombreuses aides dont ce livret d’accompagnement de votre sevrage.

VIDEOS :

  • « Communication thérapeutique ». JHB 2024. ( 4 mn 08). Entretien avec Laure Watelet*.
  • « Hypnose et personnes âgées ». JHB 2024. ( 7 mn 24). Entretien avec Jérôme Bocquet*.
  • « La médecine chinoise ». JHB 2024. ( 4mn 46). Entretien avec Pascale Chami*.
  • « L’empathie est-elle un sentiment politique ». France Inter. YouTube. 24 Octobre 2024. (13 mn 41). Un excellent entretien avec Samah Karaki*et Serge Tisseron* sur un mot souvent mal compris et mal utilisé : l’empathie* comprend l’émotion de

l’autre, la sympathie la partage ; ou, comme le dit Serge Tisseron* : « L’empathie comprend, la sympathie adhère. »

VIE PROFESSIONNELLE :

CHEMINS DE TRAVERSE :

TURLUTUTU CHAPEAU POINTU :

  • « Psycho-bio-acupressure » : « Rééquilibrage énergétique et libération des blocages émotionnels » grâce à l’acupression*.
  • « Cranio-sacrée biodynamique ». « Méthode manuelle non-manipulative, non-invasive et holistique, qui supporte les forces vitales inhérentes du corps et les soutient en vue de leur retour à leur équilibre et à leur harmonie naturels. »

VOCABULAIRE :

  • « Dépersonnalisation » : Symptôme psychologique dissociatif avec sensation persistante ou récurrente de détachement de son propre corps ou de ses propres processus mentaux. Le patient se sent comme un observateur extérieur de sa propre vie.
  • « Faux souvenirs » ou « pseudo-mémoires » ou « illusions mnésiques » : Fait de se souvenir d’un événement qui, en totalité ou en partie, ne s’est jamais produit, mais que le sujet croit absolument vrai. Il est possible d’induire de faux souvenirs par différentes techniques psychologiques (dont l’utilisation de l’hypnose, un exemple célèbre étant la création de « l’homme de février » dans une thérapie de Milton H. Erickson*). Elisabeth Loftus* a particulièrement étudié ces souvenirs dans les années 1970, dénonçant leurs risques, notamment sur le plan judiciaire (faux souvenirs d’inceste, utilisation de l’hypnose dans les enquêtes policières, etc.).
  • « Hypnose profonde » ou « Transe profonde » : Transe* très profonde au cours de laquelle le patient perd tout contact avec la réalité. Cet état manifeste un fonctionnement purement inconscient du patient : il ne s’imagine pas être un enfant, il est un enfant (hallucination*)… Cette transe* est suivie d’une amnésie* totale. Il en existe deux formes : stuporeuse* ou somnambulique*.
  • « Hypnose profonde somnambulique » : Forme d’hypnose profonde* où le patient semble complètement réveillé et vaquer à ses occupations. Etat parfois très difficile à identifier (très léger retard à répondre, discrète raréfaction du clignement des paupières). Milton H. Erickson* utilisait parfois des patients en état d’hypnose pour identifier si d’autres patients étaient en transe profonde*. Forme très utilisée en hypnose de music-hall…
  • « Hypnose profonde stuporeuse » ou Hypnose profonde léthargique » : Forme d’hypnose profonde* où le patient semble dormir très profondément (voire ronfler). Les réponses sont retardées, incomplètes, monotones, répétitives (mais le réveil facile dès la demande du praticien). Le risque est de la confondre avec le sommeil.
  • « IRC » ou « Indice de Rondeur Corporelle » ou « Body Roundness Index » ou « BRI » : Indice proposé en remplacement de l’Indice de Masse Corporelle* pour mieux prendre en compte la répartition des masses graisseuses.  (Ne pas confondre avec Insuffisance Rénale Chronique). IH 11 2024.
  • « Prophétie autoréalisatrice » : Concept de sciences sociales et psychologiques (dû à Robert King Merton* et William Isaac Thomas*en 1948) utilisé pour traduire une situation dans laquelle quelqu’un qui prédit ou s’attend à un événement (souvent négatif) modifie ses comportements en fonction de ses croyances, ce qui a pour conséquence de faire advenir la prophétie.
  • « Protection dissociative » : Phénomènes hypnotiques (catalepsie*, anesthésie*, dissociation*, dépersonnalisation*, etc.) déclenchés automatiquement (involontaires) lors d’un choc traumatique.
  • « PTR » ou « Psychothérapie du Trauma Réassociative » ou « Hypnose conversationnelle stratégique » : Thérapie psychocorporelle* indissociable de l’hypnose, développée par Gérald Brassine*, qui consiste à induire chez le patient, par la concentration volontaire, un état de conscience modifié qui ouvre l’accès à son potentiel et sa capacité de guérison. C’est une hypnose conversationnelle*, souvent profonde, pendant laquelle patient et thérapeute sont actifs. Ils ont chacun leur travail à effectuer et échangent à tout instant : le thérapeute informe et instruit le patient de ses visées et moyens thérapeutiques alors que ce dernier le tient au courant de ce qui se passe en lui et exprime ses besoins (souvent restés inconscients jusque-là).
  • « Questionnement en entonnoir » : Technique de conduite du questionnement qui consiste à séquencer les questions de manière à commencer par aborder le sujet en général et à poser au fur et à mesure de l’entretien des questions plus précises et/ou plus impliquantes. Utilisé par exemple en questionnement stratégique*.
  • « Questionnement stratégique » : En thérapie systémique* c’est un mode d’entretien qui vise à comprendre comment l’environnement (famille, collègues, amis, société, etc.) influence le comportement d’une personne vis-à-vis du problème qui l’amène à consulter. 
  • « Suggestion paradoxale négative» : Technique psychologique qui consiste à prescrire un comportement pour provoquer son contraire, généralement en invoquant un fait ou une idée, tout en déclarant ne pas le faire. Exemple classique :« Surtout ne pensez pas à un ballon rouge ».
  • « TCD » ou « Thérapie Comportementale Dialectique » ou « Dialectical Behavior Therapy » ou « DBT » : Variété de thérapie développée par Marsha M. Linehan* qui associe TCC*, neurosciences et méditation de pleine conscience * et s’adresse aux patients présentant un trouble de la personnalité borderline*, ainsi que d’autres troubles caractérisés par une labilité émotionnelle s’accompagnant d’un trouble du comportement. 
  • « Théorie du contraste » : Lorsqu’un agent active les récepteurs de la douleur de façon non uniforme (alternance de zones proches stimulées et non stimulées, comme avec la laine de verre par exemple), la sensation est interprétée par le cerveau comme une démangeaison et non comme une douleur.
  • « Thérapie de Retraitement de la Douleur » ou « TRD » :  Méthode de prise en charge de la douleur qui vise à modifier la façon dont le cerveau réagit face à un déclencheur de douleur chronique et désapprendre ce qu’il a associé au danger.
  • « U turn » ou « 180° » ou « Virage à 180° » : Technique utilisée en thérapie brève* qui consiste à prendre le contre-pied des tentatives de solution inefficaces (prescription paradoxale* par exemple).
  • « Yoga somatique » : Forme de yoga centrée sur l’écoute profonde et la conscience de soi. Contrairement au yoga traditionnel, qui met souvent l’accent sur la force, la flexibilité et la performance des postures, le yoga somatique se concentre sur la sensation et l’expérience intérieure.

CITATIONS :

« Il vaut mieux que le thérapeute soit caméléon plutôt que Rocher de Gibraltar. »

Paul Watzlawick

« Le plaisir fixe l’apprentissage, et à l’inverse la peur fixe l’erreur. »

Nicole Catheline.

Les siglomanes s’arrangent pour rendre les propos les plus triviaux impressionnants, ce qui est exactement leur but.

Dominique Megglé.

« Le dormeur assemble des images comme le poète assemble des mots. »

Marguerite Yourcenar.

« Dès la création de l’approche, nos fondateurs américains ont appelé « client », la personne avec qui le travail va se réaliser. Ce terme qui peut paraître commercial signifie surtout l’importance d’une volonté, d’une demande de changement. Il est évidemment difficile de faire changer quelqu’un qui ne le souhaite pas et c’est heureux !  Ethiquement une approche qui transformerait une personne ou la vie d’une personne sans qu’elle n’en ait manifesté le désir n’est pas défendable.

Pour nous, seule la personne concernée peut dire si elle souffre ou non et symptôme n’est pas synonyme de problème.

Ce n’est donc pas le porteur du symptôme que nous recevons, mais bien la personne du système qui souffre suffisamment pour demander de l’aide et être encore prête à agir ! Elle sera le levier du changement le plus puissant dans le système en souffrance.

Nous ne voulons pas « pour lui » car nous ignorons ce qui est bon pour lui. Nous sommes experts de notre approche, de notre stratégie, de nos techniques mais pas de ce qui est juste et adapté pour l’autre.

Le fait même d’être déçu est un potentiel signal d’une implication trop grande, d’un « je veux » ou « j’attends » de la part du praticien, alors que dans l’idéal, ce dernier ne devrait pas être porteur de la volonté de changement.

Nous ne souhaitons pas être leur sauveur, mais les rendre acteurs de leur changement.

Toute explication liée au passé n’est qu’hypothétique : on ne peut pas refaire l’histoire et isoler la variable causale.

Une cause dans le passée ne peut plus être changée, elle fige donc la situation.

Nous aidons davantage nos patients en mettant en avant une cause sur laquelle ils ont du pouvoir qu’une cause malheureusement figée dans le passé. Le fait de connaître la cause d’un problème ne le résout pas forcément.

Nous sommes en accord sur le fait que nous sommes le résultat de nos expériences passées, mais nous pensons qu’il s’agit d’en vivre de nouvelles pour permettre un changement.

Recadrer, c’est assouplir la vision du monde, permettre au patient de voir les choses autrement pour y réagir autrement, mais il ne s’agit pas de lui faire voir les choses comme le thérapeute les voit.

L’objectif des séances n’est pas de permettre au patient de vider ses émotions, même si nous laissons une grande place à celles-ci, mais de permettre au thérapeute d’obtenir les informations qui vont lui permettre de décoder la situation problématique et de proposer une expérience différente dans la relation du patient à son problème.

Aucune réponse n’est bonne ou mauvaise dans l’absolu. Tout dépend contexte, du système et du feed-back que cela génère dans l’environnement.

Marina Blanchart

« Généralement, c’est la honte qui est l’effet déclencheur du suicide des adolescents. »

Pietropolli Charmet

« Les hommes ont besoin de points d’appui, ils veulent la certitude coûte que coûte, même aux dépens de la vérité. Comme elle est revigorante, et qu’ils ne peuvent s’en passer, alors même qu’ils la savent mensongère, aucun scrupule ne les retiendra dans leurs efforts de l’obtenir. »

Emil Cioran.

« Il est contraire à la raison d’être un poids pour autrui, de n’offrir aucun agrément et d’empêcher son prochain de se réjouir… ceux qui refusent de se distraire, qui ne racontent jamais de plaisanteries et rebutent ceux qui en disent , ceux-là sont vicieux, pénibles ou mal élevés. »

Saint Thomas d’Aquin

« Les suggestions directes doivent toujours être placées comme une clef dans la serrure d’un cadre de référence qui a été auparavant structuré par le thérapeute et accepté par le patient. »

Milton H. Erickson

« Il n’y a pas d’opposition entre suggestion indirecte et suggestion directe. Ce sont les suggestions indirectes qui créent les cadres de référence qui permettent l’acceptation de la suggestion directe ; ce sont les suggestions indirectes qui facilitent l’utilisation des processus inconscients en les illustrant (anecdotes, métaphores) de façon que, quand la suggestion directe viendra, le sujet comprenne son intérêt pour lui, saisisse le sens qu’elle a pour lui……. Et la suggestion directe arrive enfin comme une clef dans la serrure qu’on a posée avec beaucoup de précaution. Elle devient ainsi plausible ; elle est « la cerise sur le gâteau ».

Dominique Megglé.

« On ne sait jamais ce que le passé nous réserve. »

Françoise Sagan

« Pesez de tout votre poids pour obtenir un changement spontané de la part du client. »

Milton H. Erickson

 

 

La chronique du Dr Bruno Blaisse, Responsable média de l’ IMHE Biarritz Pays Basque – Hypnosium