La 79-ème chronique du Dr Bruno Blaisse.

 

 

La chronique du Dr Bruno Blaisse, Responsable média de l’ IMHE Biarritz Pays Basque – Hypnosium

 

PREAMBULE :

Vous trouverez en pièce jointe le « 02 MODE D’EMPLOI » (qui explique l’esprit de chaque rubrique et la façon de l’utiliser au mieux), le dossier « QUI EST-CE en cours » (Pour mieux identifier les auteurs ou intervenants cités) et le dossier « LEXIQUE EN COURS » (pour mieux définir certains termes employés). Ces dossiers sont très incomplets et sans prétention car je les renseigne au fur et à mesure de mes lectures, n’y voyez aucun parti-pris…

EDITORIAL :

Nouvelle édition de ma revue de presse après les Journées Hypnotiques de Biarritz, mon grand plaisir d’automne. Ce fût l’occasion de nombreuses et très agréables retrouvailles ou nouvelles rencontres, ainsi que de plusieurs entretiens vidéo que vous découvrirez progressivement sur le site d’Hypnosium.  Merci encore à Frédérique, Hughes et Florence pour leur accueil incomparable.

DANS LES KIOSQUES :

  • Pep’S. Septembre 2024. 3.8 €.
    • « Les douleurs chroniques : on peut les soulager. » Quel plaisir de lire un dossier clair, bien documenté et actualisé avec des intervenants qualifiés. Le bilan de départ est triste : 12 millions de personnes concernées, 3 % correctement prises en charge ! Sinon les auteurs présentent les différentes possibilités (médicaments, TENS*, cannabis, thérapies, etc.) en insistant souvent sur la fibromyalgie*. La méditation et l’hypnose sont évoquées.
    • « Renforcer son immunité psychique ». Bof !

Au total Rien d’extraordinaire.

  • Les Maternelles.  Automne 2024. 4.9 €.
    • «  5 phrases pour aider nos enfants à s’affirmer. » Les conseils de Jamie Bloch*.
    • « L’empathie chez les enfants : pourquoi on en parle autant. » Un article intéressant qui explique les avantages et les limites des ateliers d’empathie à partir du modèle danois. Serge Tisseron* rappelle l’intérêt du « Jeu des trois figures » et Omar Zanna* aborde la différence entre empathie émotionnelle et cognitive.
    • « L’instinct maternel : bullshit or not ? » Des avis et des témoignages contrastés. Pour moi : « La maternité est un acte d’amour, la paternité est un acte de foi. »
    • « Mon ado me fait flipper. » Françoise Guérin* explique que « La prise de distance est nécessaire pour devenir adulte. Tenir ses parents à distance, les critiquer, c’est un moment que peu d’ados peuvent éviter et les parents doivent apprendre à l’accepter. Mais c’est une question de degré…… On ne peut pas d’un côté encourager l’autonomie et de l’autre ne pas faire confiance, ne pas donner la parole. » Quant à Julie Rolling* elle précise que « L’important n’est pas d’être d’accord, mais d’être présent. »
    • « Comment le prénom influence notre personnalité ? » J’ai bien aimé cet article, à ne pas négliger en communication, et présente mes excuses à mes enfants…

Au total : Pourquoi pas ?

  • Parenthèse). Eté 2024. 4.9 €
    • C’est la première fois que je lis cette revue trimestrielle et j’ai du mal à comprendre à qui elle s’adresse vraiment et comment elle arrive à collecter autant de publicités.
    • « Comment protéger nos enfants d’internet ? » Un « dossier » globalement décevant car assez pauvre pour ses références vraiment scientifiques et qui donne une impression de flou, de creux . Quelques conseils de bon sens, le rappel de l’interdiction totale avant 13 ans et après autorisation parentale jusqu’à 15 ans, des entretiens (courts mais intéressants) avec Michaël Stora* et Sébastien Herry* ne suffisent pas.
    • « Les enfants feraient-ils davantage confiance aux robots qu’aux adultes ? » Oui.
    • « Langage des jeunes : guide pratique pour comprendre vos ados ! ». 11 expressions expliquées. Pas inintéressant.

Au total : Rien de vraiment utile.

  • Science au point. Les mystères du cerveau. 1/2024. 13.95 €.
    • « La méditation et l’hypnose. » Deux pages catastrophiques qui ne peuvent qu’égarer les lecteurs, voire les inquiéter !

Au total : Inutile d’en lire plusTotalement déconseillé.

  • Cerveau et Santé HS. Comprendre le cerveau. Août 2024. 14.5 €.
    • « Comment fonctionne l’hypnose ? » Il y a longtemps que je n’avais pas lu un tel ramassis de notions dépassées ou fausses avec en prime une page entière illustrée avec Mandrake le Magicien* !

Au total : Je me suis épargné la lecture du reste… Une lecture à éviter.

  • Pour la Science. Septembre 2024. 7.5 €.
    • « Je reviens au vrai Mesmer, celui du XVIIIème siècle. »  Cet entretien avec l’historien Bruno Belhoste* ne vous apprendra rien sur la pratique de Mesmer* mais vous donnera certainement envie de découvrir enfin une biographie « sérieuse » de ce précurseur de l’hypnose qui ne fût ni un charlatan, ni un escroc : « Franz Anton Mesmer, le magnétiseur des lumières ».
    • « Simulation totale : la thèse de l’illusion se précise. » Cet article revient sur l’hypothèse (2003) du philosophe Nick Bostrom* selon laquelle notre univers ne serait qu’une simulation informatique mise au point par une civilisation supérieure. Cette hypothèse est étudiée très sérieusement et n’a été ni confirmée ni infirmée… On pense évidemment au film « Matrix », mais cela m’a rappelé aussi la nouvelle » Les ruines circulaires » du recueil « Fictions » de Jorge Luis Borges* (en 1944), où un homme décide de rêver un individu et de l’imposer à la réalité, avant de découvrir qu’il n’est lui-même que le rêve d’un autre ! Après, la vie peut être simple…

Au total : Si c’est Mesmer* qui vous intéresse, achetez plutôt le livre, sinon découvrez les mises en abyme de la thèse de l’illusion.

  • Les Grands Dossiers Sciences Humaines. Les troubles mentaux. Septembre 2024. 9.9 €.
    • « Personnalité : Où commence la pathologie ? » Bernard Granger* définit le terme de personnalité à partir des approches catégorielles (DSM*) ou dimensionnelles (Big five*).
    • « Trouble bipolaire : D’un paroxysme à l’autre. » La présentation d’Angélique Excoffier* et Jean-Pierre Guichard* est vraiment très claire et insiste sur l’importance d’associer une approche psychothérapeutique au traitement pharmacologique.
    • « Autisme : un trouble à spectre large ». Présentation des conceptions actuelles de ce trouble du neurodéveloppement et des différentes approches thérapeutiques.
    • « Schizophrénie : La grande inconnue. »  L’inconnue c’est la cause profonde, sinon la reconnaissance et la prise en charge sont de plus en plus efficaces et permettent de mieux vivre avec cette pathologie grâce aux traitements médicamenteux et à la réhabilitation psychosociale*.
    • « Traumatisme : Du choc à la cicatrice. » Je vous recommande particulièrement la lecture de cet excellent article de François Louboff* sur le Syndrome de Stress Post-Traumatique*: clair, complet, facile d’accès. Bravo.
    • « Troubles du sommeil : la grande plainte. » Entretien avec Jean-Baptiste Maranci* qui présente brièvement diverses pathologies du sommeil et insiste longuement sur les liens entre dépression et troubles du sommeil.
    • « Dépression : la vie est un long fleuve tari. » David Gourion* dresse un portrait détaillé de cette pathologie responsable de plus de 9000 morts par an et de ses mécanismes », quitte à expliquer que « Notre cerveau adore trouver une explication simple à des problèmes compliquée » et que  « Tous les déprimés ne sont pas tristes et à l’inverse, l’émotion de tristesse n’est pas synonyme de dépression. »
    • « Stress et anxiété : peut-on y échapper ? » Un article de Jérome Palazzolo*assez terne mais qui a le mérite de mettre en avant les prises en charge non médicamenteuses.
    • « Addictions : plaisir et dépendance. » Un article très fouillis qui accumule les citations sans apporter de vision claire. 
    • « TDA/H : Quand l’attention fout le camp. » Une bonne présentation de cette pathologie par Nader Perroud*. Pour ce qui est du traitement il insiste sur les avantages du traitement médicamenteux et sur le rôle très important de l’environnement du patient.e (psychoéducation de l’entourage).
    • « Anorexie mentale : la nourriture comme pire ennemie. » Alain Perroud* offre une bonne description de cette pathologie et des mécanismes en cause. Il insiste sur le fait que « L’anorexie est la plus grave de toutes les maladies mentales » et qu’« On doit combattre la maladie et non la malade, on doit travailler avec elle et l’associer à toutes les étapes de la démarche de soin si on veut l’aider à guérir. Plus aucune recommandation internationale ne valide la contrainte, l’enfermement, l’isolement ou la menace comme méthodes acceptables.» 

Au total : Un excellent numéro, dont je vous conseille la lecture et l’archivage.

  • Le Point HS. Le guide du cerveau. Septembre 2024. 10.9 €.
    • « Nous sommes notre cerveau. » Stanislas Dehaene* parle de son émerveillement devant cet organe extraordinaire et explique, entre autres, l’ « effet Oups* ».
    • « Le rêve ne s’occupe que des émotions intenses. » Perrine Ruby* souligne « une spécificité majeure du mécanisme des rêves : il ne s’occupe que des émotions intenses, pour en diminuer la puissance », et nuance son rôle dans la mémorisation.
    • « L’humour implique des circuits neuronaux cognitifs et émotionnels. » Vadim Axelrod* pointe le rôle du lobe temporal antérieur.
    • « Médecine psychédélique : very good trip ». Revue des recherches sur l’utilisation en thérapie de diverses substances psychédéliques : LSD*, kétamine*, mescaline*, psilocybine*, etc. toujours associées à une psychothérapie.
    • « La plasticité cérébrale n’est pas un credo néolibéral. » Lionel Naccache* explique ce qu’est vraiment la neuroplasticité* et que « Ce n’est pas uniquement lorsque nous nous adaptons à une situation nouvelle que nous nous transformons en vertu de la neuroplasticité, mais en permanence » ou que « Les addictions ou le stress post-traumatique, par exemple, doivent tout à la neuroplasticité. Sans elle ils n’existeraient pas. »
    • « Un athlète met aussi en jeu des gestes mentaux. » Lisez cet excellent entretien avec Jean-Philippe Lachaux* qui, à partir de sa grande expérience, explique les mécanismes cérébraux activés dans le sport et la plasticité cérébrale* en action… « Un neurone ne sait pas s’il est en train de faire du sport ou du calcul mental….. Porter son attention sur la respiration… Ralentir ses gestes permet aussi de réenclencher le cortex préfrontal, la partie du cerveau qui ramène de l’ordre mais qui a tendance à s’inhiber en situation de stress au profit de réactions plus rapides : la fuite, l’attaque, etc…. Dans le cerveau c’est le principe du « use it or lose it » (utilise-le ou perds-le) qui est de mise. »

Mais il n’oublie pas le message principal : « Ce qui compte, ce n’est pas le résultat mais l’état d’attention d’esprit qu’on a en le faisant…. Ce qui compte, ce n’est pas la performance absolue, c’est d’utiliser à fond tout le bagage qu’on possède déjà….. La vraie compétition, ce n’est pas d’écraser l’autre mais de se mettre à son meilleur pour forcer l’autre à aller chercher des solutions au plus profond de lui. L’adversaire devient un partenaire pour atteindre ce niveau d’excellence. » Avant de conclure : « Redevenons des explorateurs émerveillés à l’écoute des sensations et des immenses possibilités de notre cerveau ! » Un article à faire lire à tous les entraineu.r.se.s et professeur.e.s  d’EPS.

  • « Les bactéries de notre tube digestif « parlent » constamment au cerveau. » D’habitude je m’intéresse peu au microbiote* pourtant j’ai trouvé cet article très instructif, voire carrément bluffant quand Pierre-Marie Lledo* explique les expériences montrant l’influence des bactéries intestinales sur la satiété* via l’hypothalamus*.
  • « Avec l’augmentation technologique du cerveau, il y aura plus de troubles mentaux. » Raphaël Gaillard* met en garde contre ces risques et fait un vibrant éloge de la lecture : « La lecture est une véritable machine à structurer l’enfant. Les études montrent qu’elle exerce un impact extrêmement positif sur l’intelligence, les connaissances générales, les capacités de rédaction écrite et d’expression orale et, bien sûr, le langage. »

         Au total : Cher mais intéressant.

  • Philosophie magazine. Octobre 2024. 6.9 €.
    • « 5 idées reçues sur le cerveau. » Albert Moukheiber* présente son livre « Neuromania », mais surtout recadre de façon magistrales l’imaginaire collectif concernant les neurosciences ( et quelques scientifiques dont le directeur de Cerveau & PsychoSébastien Bohler*) et explique que les neurosciences en sont encore au tout début de leur évolution et qu’il ne faut pas confondre les images et la réalité.

Concernant le « cerveau reptilien » il explique que : « McLean n’a fait que projeter des préjugés relatifs à l’animalité hérités de Platon sur l’organisation anatomique du cerveau », mais il s’attaque aussi aux notions de cerveau droit/cerveau gauche ou d’aires spécialisées du cerveau, sans parler des tests de personnalité ou de la dictature des neurotransmetteurs* : « Quand une personne est accro, que ce soit aux réseaux sociaux, au sexe ou à la nourriture, rien n’assure qu’elle éprouve du plaisir dans son addiction. Le plus souvent, elle se déteste, se méprise quand elle y cède. »

Au total : Un peu cher, mais un excellent article. Vous pouvez aussi réécouter les podcasts de cet auteur.

  • Cerveau & Psycho. Octobre 2024. 7.5 €.
    • « Hypnose : le cerveau crée sa propre réalité. » Une étude  (EEG*)en faveur du rôle du cortex préfrontal.
    • « Comment devenir créatif ? » Une étude qui démontre l’implication du réseau du mode par défaut* dans les mécanismes de création.
    • « Trauma : du sport pour oublier. » Cette étude (chez des souris) a permis de découvrir  (par hasard) que l’activité physique est plus efficace que les thérapies génétiques !
    • « Hommes et femmes inégaux face à la douleur. » Les rôles distincts de la prolactine et de l’orexine B*.
    • « Tous accros aux écrans ? »
      • « Smartphones, tablettes, ordis, consoles… Comment notre cerveau est pris au piège. » Dans cet article Jean-Philippe Lachaux* explique pourquoi il est pratiquement impossible de démontrer scientifiquement l’effet négatif des écrans sur les capacités cognitives (compte tenu des difficultés expérimentales), et comme les enjeux financiers sont considérables il y des risques que nous soyons aussi efficaces que dans la lutte contre les marchands de mort de l’industrie du tabac !

Il rappelle qu’ « Une réorientation régulière de l’attention vers les stimuli externes émis par le smartphone inhibe les zones cérébrales impliquées dans les processus de réflexion et de mémorisation.» et propose quelques solutions comme la neuroéducation (et des pistes pour la financer).  Un article à faire circuler.

      • « La clé est de savoir se fixer des règles. » Elizabeth Rossé* rejette le terme d’addiction* « aux écrans » pour celui d’usage excessif et donne des lignes de conduite.
      • « Sucre, café, smartphone, séries télé… Peut-on être addict à tout ? » Stéphane Amato* et Laurent Karila* proposent une réflexion approfondie sur la notion d’addiction*, ses caractéristiques, ses limites, et les abus de langage.
    • « Vice-Versa 2 » : anxiété prend les commandes. » Grégoire Borst* a aimé ce film et vous en offre une analyse très détaillée et passionnante, histoire de mieux comprendre les enjeux du passage à l’adolescence.
    • « S’excuser : un art difficile… » Yves-Alexandre Thalmann* donne la bonne recette : reconnaitre sincèrement l’offense, être humble ( remords, honte, culpabilité), proposer une réparation, promettre de tout faire pour ne pas récidiver. Cela permet de s’adapter au type de personnalité des victimes : indépendant, relationnel ou collectif.

Au total : Une revue toujours intéressante.

  • Rebelle Santé. Octobre 2024. 4.9 €.
    • « L‘hypnothérapie ». Cette revue qui me donne régulièrement de l’urticaire, a choisi comme « experte » une ancienne responsable de marketing… reconvertie dans l’hypnose et le coaching ! Pas d’horreurs mais une vision stéréotypée de l’hypnose, peu d’informations vraiment intéressantes et de nombreuses inexactitudes (pas d’hypnose avant 4 ans, pas d’hypnose en cas de troubles mentaux, tout le monde peut se former à l’hypnose, etc.).

Au total : Aucun intérêt.

  • Pour la Science. Octobre 2024. 7.5 €.
    • Je vous conseille de lire ces articles dans l’ordre suivant :
    • « Théories de la conscience : un consensus impossible ? » Il existe une trentaine de théories de la conscience dont quatre principales :
      • La théorie du processus récurrent * ou RPT*.
      • La théorie de l’ordre supérieur* ou HOT*.
      • La théorie de l’information intégrée* ou IIT* (proposée par Giulio Tononi*).
      • La théorie de l’espace de travail neuronal global* ou GNWT* (défendue par Stanislas Dehaene*).

L’article présente ces théories et différentes expériences relatives à ces recherches, mais son but est tout autre…
En fait il nous explique ce qu’est une collaboration adversariale* et le chemin de croix que cela peut devenir pour les personnes assurant la médiation entre les différent.e.s protagonistes. Recherche, ton univers impitoyable
On y découvre l’affrontement entre les tenants des deux dernières théories. Très instructif !
Souvenez vous que la « vérité » scientifique n’est qu’un consensus provisoire…

    • « Aux confins de la conscience. » Cet article fait le point sur les recherches scientifiques concernant les expériences de mort imminente, phénomène qui concerne 5 à 10% de la population.

Du coup vous aurez l’occasion d’y découvrir à nouveau une belle illustration des affrontements entre scientifiques…
Pas de révélations fracassantes, ni d’interprétations ésotériques (très loin des élucubrations d’un confrère toulousain…) mais une présentation détaillée des recherches en cours.
Partant du principe que « Lorsque vous perturbez un système, vous comprenez mieux comment il fonctionne », ( Christopher Timmermann*), certaines recherches comparent les EMI* avec l’action des drogues psychédéliques  (DMT*, psilocybine*, LSD*, etc.) mais aussi avec les évanouissements ou les intrusions de sommeil paradoxal*.

Au total : Les articles ne sont pas vraiment ce à quoi je m’attendais et c’est justement pourquoi ils sont très intéressants.

  • Le monde diplomatique. Octobre 2024.5.4 €.
    • « Développement personnel et marketing de l’âme : Où est passé l’inconscient ? »

Un peu de nostalgie de la psychanalyse, beaucoup de fureur contre la psychologie positive* et son représentant le plus médiatique : Christophe André*, mais Charles Pépin* est aussi dans le collimateur. Ceci dit le mouvement de critique des dérives du développement personnel* se développe et c’est tant mieux. La tolérance c’est bien, mais jusqu’où ? La révolte aussi parfois est une vertu.

Au total : Une polémique plus sur le devoir de désobéissance que sur l’inconscient. Si vous aimez les débats passionnés.

NOTES DE LECTURE :

  • « Hypnose et neurosciences Volume I : les fondamentaux. » Olivier Benarroche. Ed OB1. (2024). 33 €. (230 pages).
    • Merci à Olivier Benarroche* pour l’envoi de ce livre.
    • Je vous ai déjà parlé de ma grande paresse mémorielle et de ma difficulté à forcer ma mémoire pour retenir des notions compliquées, ainsi que mes astuces (imprégnation, répétition, associations, etc.) pour mieux faire passer la pilule… Inutile de vous dire que l’anatomie et la neurologie n’étaient pas mes matières préférées !
    • Pendant des années (depuis que j’ai découvert l’intérêt des neurosciences pour l’hypnose) j’ai cherché à lire un livre de ce type et à chaque fois j’ai été déçu…
    • De plus cette fois-ci j’ai eu le même problème que lors de ma première lecture du « Petit traité de manipulation à l’usage des honnêtes gens » de Robert-Vincent Joule* et Jean-Léon Beauvois* : un mal fou à lire les 50 premières pages (les pièges de la décision) ou les 56 pages (introduction à l’hypnose et aux neurosciences) de l’ouvrage d’Olivier Bennaroche*…
    • Après quoi j’ai été passionné par la lecture. Pourtant ces chapitres sont fondamentaux mais mon esprit renâcle à rester dans la connaissance pure trop longtemps et a besoin de liens avec la vie pratique. Alors accrochez-vous ce livre le mérite.
    • Ceci-dit je ne vais pas me hasarder à essayer de le résumer, tant il est riche et complexe. Alors oui, passionnant, mais ardu, car il ne s’agit pas d’un résumé grand public, mais bien d’une présentation accessible des dernières données scientifiques sur les mécanismes de l’hypnose et le sujet est complexe…
    • Ce livre ne changera pas votre pratique de l’hypnose, mais votre regard sur l’hypnose, et rassemble enfin dans un même ouvrage des données scientifiquement validées souvent disséminées dans de nombreuses publications.
    • Je suis très admiratif de l’énorme travail de collecte et de synthèse accompli par Olivier Benarroche* et pense que cet ouvrage (en attendant le volume II sur les applications cliniques) figurera dans toutes les bibliographies des Diplômes Universitaires d’hypnose. Je vous encourage à prendre le temps de le déguster, ce sera un outil de base face aux détracteurs de l’hypnose.

Au total : Un ouvrage de base sur les données scientifiques concernant l’hypnose.

PAUSE PARKING ET OCCASIONS :

  • « Les phobies ». Ed Aedis. (2024). 3.5 €. (08 pages).
    • Les explications ne sont pas claires, les traitements (dont l’hypnose) mal décrits et une grande partie de la fiche est une énumération de noms de phobies sans intérêt.
    • Seule page un peu utile (pour la désensibilisation) : celle associant des phobies et des films.

Au total : Aucun intérêt.

PARU, PAS LU :

TROUVAILLES CHEZ LE BOUQUINISTE :

  • « Hypnose clinique et principe d’analogie : fondements d’une pratique psychothérapeutique. » Antoine Bioy et Pascal-Henri Keller. Ed de Boeck. (2009). 8 / 44.9 €. (212 pages).
    • Je suis heureux d’avoir commencé l’étude de l’hypnose à une époque où celle-ci se libérait enfin vraiment de l’emprise de la psychanalyse* !
    • Ce livre m’a permis de comprendre la complexité des réflexions et des recherches sur les mécanismes de l’hypnose et en quoi son approche par les psychologues est bien différente de celle des praticiens qui ne sont ni psychiatres, ni psychologues.
    • Le début du livre retrace l’histoire de l’hypnose, et surtout des conceptions de l’hypnose, puis développe la notion d’analogie* et ses liens avec l’hypnose.
    • Les derniers chapitres comportent quelques exemples cliniques, notamment sur l’intrication analogie*/métaphore*.

Au total : A ne lire que si vous vous intéressez à la notion d’analogie* ou à l’histoire des concepts de l’hypnose et ses liens avec la psychanalyse*.

THEATRE TELEVISION FILMS SPECTACLES EXPOSITIONS :

  • « Hypnotic show ». Centre Beaubourg. Paris. J’ai appris trop tard cet évènement artistique organisé par le commissaire d’exposition lituanien Raimundas Malašauskas et l’artiste-hypnotiseur Marcos Lutyens* , soit la visite d’une exposition en état hypnotique (projet inauguré en 2012). Déjà en 2010 « Le Printemps de Septembre » de Toulouse avait proposé une expérience hypnotique (à caractère érotique) avec Joris Lacoste*. A vivre la prochaine fois !
  • « Demain j’arrête ! » Canal + DocsLundi 02 et 09 décembre 2024. 4 documentaires sur les addictions légales : alcool, tabac, jeux d’argent, sucre…
  • « X,Y et moi ? » : J’ai vu récemment une « représentation » de ce spectacle de « théâtre invisible » (les spectateurs-trices ne savent pas que c’est du théâtre) sur les préjugés hommes/femmes, et je l’ai trouvée amusante, mais surtout intéressante. Je vous en donne les références afin que vous puissiez le proposer comme « atelier » dans des communautés (entreprises, administrations, écoles, etc.), les résultats sont très parlants !
  • « La vie de ma mère. » Mercredi 16 Octobre 2024 à 20 h 30. Cinéma ABC de Toulouse. Projection débat en présence du réalisateur Julien Carpentier et d’infirmiers du CH Marchant. Vivre avec une personne bipolaire…

CONGRES, FORMATIONS, WEBINAIRES :

COMPTE RENDU DE FORMATION :

  • «14èmes Journées Hypnotiques de l’Institut Milton H. Erickson de Biarritz ». Anglet du 13 au 15 Septembre 2024.
    • Premières JHB* sans Jean-Claude Espinosa* qui a pris sa retraite. Merci pour ton

enseignement et ton soutien et profite bien de la vie.

    • Difficile de ne pas se laisser étourdir par cette atmosphère si particulière : la proximité de l’océan, la douce tiédeur du soleil basque, le cadre magnifique de l’hôtel, mais surtout l’incomparable proximité entre conférencier.e.s et stagiaires de ce congrès à taille humaine.

Beaucoup de fidèles revu.e.s presque chaque année (et que je reconnais de mieux en mieux…) mais aussi de nouvelles têtes et même des lecteur.ice.s des INFOS HYPNOSE avec qui j’ai pu discuter tranquillement et recevoir enfin ces feedbacks si importants.Plaisir de revoir Laure Watelet*, repérée au congrès d’Issy-les-Moulineaux, pour sa première participation. Cerise sur le gâteau, cette années les Editions Satas* étaient de retour. Leur stand a rapidement été dévalisé et plusieurs titres étaient déjà en rupture de stock dès le samedi.

Points noirs :

      • Entre les conférences, les ateliers, les repas , les discussions… je n’ai pas pu trouver un moment pour plonger dans l’océan, ni même dans la piscine.
      • Les Editions Satas* m’ont confié plusieurs livres pour occuper mon automne…
      • Le retour à Saint Girons a été très difficile… Je n’arrivais pas à quitter ce délicieux restaurant de bord de plage à la Chambre d’Amour, où je dégustais les spécialités locales avec quelques ami.e.s proches, tout en en regardant les angloys.e.s jouer au volley-ball en maillot de bain sous un grand soleil. Vivement l’année prochaine !
    • « Voir autrement la médecine. »

Dans sa conférence d’ouverture le Pr François Sztark* explique la grande place des médecines complémentaires* et des Interventions Non Médicamenteuses* ainsi que les difficultés pour promouvoir la médecine intégrative* durant le cursus universitaire et notamment l’hypnose.Il présente ensuite le fonctionnement du Collège Universitaire de Médecines Intégratives et Complémentaires* qu’il a mis en place au CHU de Bordeaux.Parmi ses activités j’ai particulièrement apprécié l’offre de séances d’hypnose et/ou de méditation pour les étudiant.e.s avant les examens ! Je pense que cette initiative est une excellente façon de faire découvrir l’hypnose aux futurs soignant.e.s.

    • « Le sevrage tabagique. »

A raison de 4 patient.e.s par jour trois fois par semaine pendant 10 ans… Daniel Quin* a une solide expérience du sujet avec 80 % de succès immédiat et nous offre de découvrir les « coulisses du spectacle ». Ce que vous dites est moins important que la façon dont vous le dites. l’amnésie joue un rôle capital (pas de débriefing) ; ne donnez pas le premier rendez-vous trop vite (3-4 semaines de réflexion), etc.Mais la notion fondamentale c’est que le plus souvent le tabagisme n’est pas une addiction* mais une mauvaise habitude et que si on supprime le problème, en le déprogrammant, il n’y aura pas de manque !Il utilise la métaphore de l’ordinateur dans lequel on a installé un jour un programme (attention : pas un virus), ou une application, qui n’est plus utile et qu’il faut désinstaller. Cette technique est utilisable pour d’autres « addictions » voire certains TOC*. L’important est de déprogrammer le geste, pas l’idée.Après la question classique « Qu’est-ce qui vous amène ? »  il induit le doute (sur la volonté ou l’intérêt d’arrêter, sur le choix du thérapeute, sur l’utilisation de l’hypnose, etc.) puis vérifie que la patient.e.s utilise un ordinateur ou un smartphone (sinon il explique en détail son fonctionnement) et propose de vérifier ce que souhaite l’inconscient.Il développe ensuite la métaphore : quand un programme parasite se déclenche sans raison sur votre ordinateur, vous faites appel à un spécialiste pour le désinstaller (CTRL ALT SUPR) et, si vous êtes d’accord, vous lancez la manœuvre et suivez la progression de la barre verte pendant la désinstallation… puis arrêtez et redémarrez l’ordinateur.On ne nomme pas le problème (on parle du « problème », pas du tabagisme) et on ne cherche pas à provoquer du dégoût ( le risque serait alors la désocialisation et la reprise).Aussitôt que l’inconscient remarque l’efficacité il apparait une irrésistible envie de s’étirer.Après cette élimination il n’y a pas de manque, mais une indifférence. Au début la pensée sera encore là, mais elle n’entrainera pas le geste et disparaitra progressivement : indifférence heureuse, libération.Insistez aussi sur la fierté, la surprise de l’entourage, etc. et incitez le patient.e à raconter autour de lui son histoire, sa liberté retrouvée.Dans les trois semaines suivantes l’ambivalence peut se traduire par une augmentation de tension psychique et une reprise du tabagisme. Annoncez donc 80 % de succès et demandez dans les 20 % d’autres cas de revenir immédiatement.Pour les 20% qui ont une réelle addiction* il propose trois solutions :

      • Le protocole de Dominique Megglé* (détaillé dans « Les chaussettes trouées » ou le numéro 32 de la revue Hypnose & Thérapies Brèves).
      • L’utilisation de la dualité partie sage / partie folle (l’ange et le diable du Capitaine Haddock dans les aventures de Tintin) : lévitation* avec apposition des opposés.
      • La thérapie simplifiée des états du moi : lieu secure, discussion entre adulte et enfant sur ce qu’il va faire (conseiller de ne pas commencer ?).
    • « Les chaussettes trouées sont-elles un placebo ? Le bricolage. »

Le problème avec les ateliers de Dominique Megglé* c’est qu’une fois que vous y avez goûté il est difficile de ne pas y retourner… mais que l’on sait bien que n’importe quoi peut y arriver !Cette année, après nous avoir expliqué (à sa façon) pourquoi son dernier livre s’appelle « Les chaussettes trouées » , il nous a expliqué que son atelier serait consacré à la série télévisée « Mac Gyver », dont il avait visionné les 139 épisodes à raison de 3 par soir…Il nous a alors indiqué que la thérapie c’est du bricolage et de l’effet placebo*,en exposant les différents sens du mot bricolage (catapulte, sangle, trajectoire irrégulière), traduits en suggestions directes, prise en charge et ruse.Après quoi il a partagé ses stagiaires en deux groupes égaux (patient.e.s et soignant.e.s) et a demandé aux soignant.e.s de « bricoler » une solution pour le patient.e qui leur avait été attribué.Evidemment tous les patient.e.s avaient reçu deux consignes secrètes : choisir une personnalité (anxiété, obsession, paranoïa ou hystérie) et surtout déclarer au soignant.e qu’ils ne pouvaient absolument pas parler de leur problème ! Aux soignant.e.s de sortir leur « couteau suisse » thérapeutique pour bricoler une thérapie.Du coup j’ai prévu dans mes prochaines formation de donner en exercice de réaliser une induction par Accompagnement dans un Souvenir Agréable*, sans connaitre le souvenir choisi.Merci Dominique, mes futurs stagiaires vont nous maudire… et je me demande bien ce que tu vas inventer l’année prochaine !

    • « Les thérapies brèves ».

Il y a des ateliers qu’il est presqu’impossible de résumer tant ils sont axés sur le ressenti et le partage, le non verbal, etc. où le plan est accessoire par rapport à la transmission et l’adaptation à l’auditoire.C’est le cas pour Emmanuel Malphettes* et je ne peux que vous offrir quelques bribes de son intervention.D’abord les bases fondamentales : la pire crainte c’est l’abandon et il précède la maltraitance. L’antidote c’est la relation sécure qui permet la liberté, la collaboration libre.L’analogie* proposée est celle des jambes : la droite représente la relation, la gauche la liberté et la marche fait évoluer. L’objectif de la thérapie c’est la liberté associée à la relation.Plutôt que de dire « Je suis le Dr B… » dîtes « Je suis le médecin qui va s’occuper de vous ».Le problème ce n’est pas la personne, le problème c’est le problème. Il faut casser cette personnification.Utilisez le Yes set* relationnel : « Est-ce que … Est-ce que vous m’autorisez à… » validé par des hochements de tête (strokes*).Utilisez les échelles* : « A 10 c’est quoi le monde ? Malgré toutes les difficultés qu’est-ce que vous ferez de différent à 10 ? A quoi voyez-vous que vous êtes à x et pas à zéro ? »Pensez aux compliments indirects « Qu’est-ce que vous diriez d’une personne qui malgré ces problèmes fait quand même quelque chose ? »

    • « Le « Locus » de Milton H. Erickson : comment utiliser l’orientation de la voix ? »

La direction de la voix fait partie des outils paraverbaux utilisables en hypnose et je me souviens encore de la manière dont Dominique Megglé* m’a appris à dire « profondément », avec une voix caverneuse et penché vers le sol, pour faciliter le passage en hypnose profonde.
Ici Arnaud Bouzinac* a détaillé les différents effets possibles :

      • Voix vers le bas : profondeur.
      • Voix vers le haut : légèreté.
      • Voix loin du patient : dissociation vers le lieu sécure*.
      • Voix vers le patient : Ici et maintenant.

L’important est de garder une cohérence entre le verbal, le paraverbal* et le non verbal*.
Quand les yeux de la patient.e sont fermés le rapport entre les trois formes de communication se modifie : le non verbal* diminue et le paraverbal* augmente.
Pour faciliter la lévitation* vous avez intérêt à utiliser le pacing inversé* (en parlant sur l’inspiration).
Attention le mirroring* n’est pas forcément indiqué pour les personnes dépressives.

    • « N’ayez plus peur : les émotions qui nous bloquent. »

Pascale Chami* nous fait découvrir que derrière nos émotions (agréables ou non) se cache souvent une deuxième émotion : la peur. Peur de ce qui arrive ou peur de la fin de ce qui arrive…L’amygdale* joue un rôle fondamental dans la peur et elle ne se désactive que dans deux situations : le début de l’amour et l’emprise de substances toxiques.
Elle raconte ensuite la métaphore de la peste : Une caravane dans le désert est survolée par le nuage de la peste qui dit au caravanier « Je vais à Bagdad prendre 1000 vies ». Plus tard le nuage repasse au retour de Bagdad. Le caravanier l’accuse d’avoir menti : il y a eu 10 000 morts. Le nuage répond « Je n’ai pas menti, les 9000 autres c’est la peur qui les a tués ».
Elle évoque ensuite l’album « Astérix et les normands » : les vikings n’ont peur de rien, du coup ils n’ont aucune autorité sur leurs enfants… et rêvent d’avoir peur pour pouvoir voler ! (Red Bull® ?).
Il faut reconnaître, accepter, analyser cette peur : qu’empêche-t-elle, quels sont ses « bénéfices secondaires », à quoi sert-elle, quelle ambivalence contient-elle ?
Il faut réhabiliter la peur : apprivoiser le déséquilibre, voir le côté positif du symptôme, découvrir l’intention bienveillante sous-jacente…
Bref apprendre à être tranquille dans l’intranquillité et se souvenir que l’antidote de la peur c’est la confiance.

    • « L’hypnose un jouet pour les enfants ? L’hypnose un outil puissant pour les soignants. »

Repensant à ses lectures de Milton H. Erickson* et de Joseph Delboeuf*, Yves Halfon* nous offre des conseils expérimentés :

      • Baissez la voix, vous favoriserez la régression et l’émergence de souvenirs enfouis.
      • Utilisez le rappel des premiers apprentissages en dehors de la maison (marelle, élastique, etc.) pour mettre en valeur l’aide des pairs*.
      • L’anamnèse* est un interrogatoire obligatoire (médico-légal), mais il réactive des problèmes du passé et propose à l’esprit la possibilité d’éventuelles complications. Il faut apprendre à le faire de la façon la moins traumatisante possible.
      • Une technique est de faire raconter au patient.e un bon souvenir et de le lui restituer avec la voix du thérapeute.
      • Vint alors un exercice sur le la colère et le dégoût que je ne peux vous relater ayant été la victime consentante comme vous le découvrirez dans la vidéo de son atelier!
    • « Voir autrement le patient ».

Pour sa conférence de clôture François Sztark* a présenté le cas de l’endométriose, affection qui touche 2 à 4 million de femmes en France et dont le retard de diagnostic moyen est de 7 ans !
Cette affection entraine des douleurs de mécanismes variés et souvent mal connus (connaissez-vous le syndrome myofascial pelvien ?). C’est une des pathologies prises en charge au CUMIC*.

 ADDICTIONS :

COMMUNICATION :

COVID-19 :

cérébral important (jusqu’à 20 ans) pour les séniors.

DEUIL SOINS PALLIATIFS :  

DOULEUR :

autorisé à les prescrire.

GYNECO-OBSTETRIQUE SEXOLOGIE :

PEDIATRIE EDUCATION :

PSYCHOLOGIE :

SCIENCES & NEUROSCIENCES :

humains ne descendent pas des reptiles…

SOMMEIL :

SYNDROME DE STRESS POST TRAUMATIQUE :

THERAPIE :

résultats intéressants. Le connaissez-vous ?

TROUBLES DU COMPORTEMENT ALIMENTAIRE ET DIETETIQUE :

l’accompagnement psychologique est fondamental et indispensable.

RAPPEL DE COURS :

  • Exemple de suggestion post hypnotique* : « Dès qu’il se passera « telle chose », vous ne pourrez pas vous empêcher de faire « ceci » et après vous aurez tout oublié. » (Dominique Megglé*).
  • Une induction directe de Milton H. Erickson*, citée par Dominique Megglé* : « Maintenant, je veux que vous entriez dans une transe très profonde, tellement profonde que vous laissez votre corps dans la chaise et vous flottez loin, flottez loin dans le temps, flottez loin dans l’espace. Faites-le. »

CONFUSION ET DETOURNEMENT D’ATTENTION :

  • « L’odre des ltteers n’a pas d’ipmrotncae, selue la pmeeire et la drenèire lttre dioenvt êrte à la bnone palce ! »

METAPHORES :

  • La balle de golf : Elle n’est pas lisse mais présente des alvéoles, qui lui permettent d’aller droit. (Pierre Castelnau*).
  • Toulouse. Toujours de nouveaux travaux et une amélioration permanente. Belle métaphore de plasticité cérébrale*. (Avec l’aide de Grégoire Borst* et du film « Vice-Versa 2 »).

PRESCRIPTION DE TACHES :

  • Réservez la date des JHB 2025.

OUTILS :

  • « Citizen code » : Un site qui propose gratuitement des outils pour initier les jeunes à l’informatique. Former et informer plutôt que réprimer…
  • « Lyynk » :  Une application gratuite qui favorise le dialogue entre les jeunes et les adultes.
  • « SafeBear » : Application anti harcèlement. 4 € / mois.
  • « Psychomédia » : Lexique de psychologie, psychiatrie et santé. Gratuit.
  • « TI3RS » : Une application qui vous permettra de faire cesser les violences verbales après séparation.
  • « 3114 » : Numéro national de prévention du suicide. Gratuit. 24 h / 24 h.

VIDEOS :

  • « L’hypnose : un jouet pour les enfants ? » Atelier d’Yves Halfon*. JHB 2024. (1 h 24). Vous comprendrez pourquoi mon compte rendu est incomplet…
  • « Addictions. » Daniel Quin*. JHB 2024. (7 mn 07). Traiter une mauvaise habitude.
  • « Le thon » . Daily motion. (4 mn 23). Un bel exemple de confusion par Raymond Devos.

VIE PROFESSIONNELLE :

CHEMINS DE TRAVERSE :

TURLUTUTU CHAPEAU POINTU :

  • « Communication profonde accompagnée® ». 50 € la séance.

VOCABULAIRE :

  • « Analogie » : Ressemblance établie par l’esprit (association d’idées) entre deux ou plusieurs objets de pensée essentiellement différents. « Ressemblance effective, fondée et raisonnée, entre des termes dissemblables. » (Philibert Secrétan*). « Processus qui va permettre de relier deux champs sémantiques entre eux, au-delà de leurs dissemblances, et sans réduire un champ à l’autre. » (Bioy* et Keller*). En plus simple : « C’est comme si… ».
  • « Biais de raisonnement motivé » ou « Raisonnement motivé » ou « Cognition motivée » Biais cognitif consistant à prêter attention aux informations qui confirment nos croyances et à rejeter celles qui les remettent en question, ainsi qu’à développer des rationalisations pour maintenir nos croyances. On ne trouve que ce que l’on cherche…
  • « Effet Oups » : Quand on commet une erreur, le cerveau le détecte immédiatement (dans le cortex cingulaire antérieur*) et en moins d’un dixième de seconde une intense onde électrique profondément négative envahit le milieu du front. Plus tard une autre onde, positive, signale la prise de conscience de l’erreur (Stanislas Dehaene*).
  • « Echelle » : En psychologie ce sont des outils (questionnaires le plus souvent) qui permettent de quantifier un phénomène difficile à explorer. Par exemple l’EVA* pour la douleur. Leur intérêt est de pouvoir donner des données permettant d’effectuer des comparaisons et/ou de mieux percevoir une évolution. De plus l’utilisation par le patient de cette échelle induit un processus d’externalisation* du problème, et/ou de réification*. 
  • « Neuroéducation » : Discipline née de la rencontre des sciences cognitives et des sciences de l’éducation, qui désigne l’ensemble des méthodes pédagogiques qui adhèrent au plus près des processus d’apprentissage.
  • « Pacing » : Technique de communication qui consiste à se synchroniser sur le rythme (respiratoire, débit verbal, mouvements, etc.) du patient afin faciliter l’alliance thérapeutique*.
  • « Pacing inversé » : En hypnose il est recommandé de placer les mots importants sur l’expiration du patient. Le pacing inversé consiste à faire l’inverse et placer les mots importants sur l’inspiration, par exemple pour faciliter l’obtention d’une lévitation*.
  • « Plasticité cérébrale » ou « Neuroplasticité » : Mécanismes par lesquels le cerveau est capable de se modifier lors des processus de neurogenèse (dès la phase embryonnaire) ou lors d’apprentissages. Elle s’exprime par la capacité du cerveau de créer, défaire ou réorganiser les réseaux de neurones et les connexions de ces neurones pour se transformer et s’adapter à des modifications de leur environnement ou à des changements internes à l’organisme. « Transformation permanente de la microstructure et de l’activité d’un système nerveux sous l’influence des expériences auxquelles il est exposé. » (Lionel Naccache*). Par exemple récupération neurologique après un AVC*, mais aussi création d’une addiction* !
  • « TCSC » ou « Trouble du Comportement Sexuel Compulsif » : Incapacité persistante à contrôler des impulsions ou des envies sexuelles intenses et répétitives, ce qui entraîne un comportement sexuel répétitif. Comportement sexuel avec perte de liberté, envahissement psychique, activité qui devient centrale, perte de contrôle, poursuite des conduites malgré les conséquences négatives, dommages conjugaux, financiers, psychologiques, professionnels, judiciaires et infectieux.

CITATIONS :

« Tout est poison, rien n’est poison, tout est une question de dose. »

ParacelseIH 10 2024

« L’hypnose est une danse entre la perception et la réalité, orchestrée par les notes subtiles des neurosciences. »

Stanislas Dehaene.

« Notre esprit n’est pas un chercheur acharné de la conscience. Au contraire, il se complaît dans l’automatisme implicite, réservant l’analyse consciente aux moments ou ses prédictions sont balayées par la réalité.

Le vrai génie qui résout les problèmes et garantit notre survie, c’est l’inconscient.

Olivier Benarroche. 

« Toute idée suggérée tend à se faire acte. »

Hippolyte Bernheim

« L’expérience consciente de la nouveauté, l’enrichissement environnemental et l’exercice physique volontaire peuvent moduler l’expression génique pour coder de nouveaux apprentissages et souvenirs. »

Ernest Rossi

« On comprend que la nuit notre cerveau rejoue l’activité des jours précédents, et que l’anxiété nocturne n’est qu’un entrainement aux possibilités que nous réserve l’avenir, fondé sur des modèles mentaux de nos préoccupations actuelles. »

Stanislas Dehaene.

« L’ignorant n’est pas modeste, le savant est modeste. »

Dominique Megglé.

 

 

La chronique du Dr Bruno Blaisse, Responsable média de l’ IMHE Biarritz Pays Basque – Hypnosium